1, 2, de la série non aperçue

Auteur : Jean Daive

1, 2, de la série non aperçue

1, 2, de la série non aperçue L’homme qui parle ici avance dans la nuit parallèle des « séries » - de mots ? de nombres ? d’images sans fin dérobées ? - pour résoudre l’énigme dont le « double récit » du poème est à ses yeux investi. Il s’agit aussi d’une enquête (« son père », « Qui ? ») plus fragmentaire d’obéir à la loi du vers, mais reconduite face au vide, à la vision muette que le langage égrène. La question de l’identité est au centre : elle s’y confond. Tout comme Le jeu des séries scéniques, avec lequel il forme une manière de diptyque, 1, 2, de la série non aperçue était paru chez Flammarion en 1976, dans la collection « Textes ». Il importait de redonner à lire aujourd’hui ces deux livres fondateurs, emblématiques de la « modernité négative » qui se dessinait à l’époque, retournant les propositions poétiques et narratives admises - vers un espace ignoré.

Paru le 1er juin 2007

Éditeur : Flammarion

Genre de la parution : Recueil

Poème
de l’instant

Léopold Sédar Senghor

Femme noire

Femme nue, femme noire
Vêtue de ta couleur qui est vie,
de ta forme qui est beauté !
J’ai grandi à ton ombre ;
la douceur de tes mains bandait mes yeux.
Et voilà qu’au cœur de l’Été et de Midi,
je te découvre, Terre promise,
du haut d’un haut col calciné
Et ta beauté me foudroie en plein cœur,
comme l’éclair d’un aigle.

Léopold Sédar Senghor, 1906-2001, « Femme noire », Chants d’ombre, Éditions Points, 2021.