A l’impossible on est tenu
Oui je sais que
la réalité a des dents
pour mordre
que s’il gèle il fait froid
et que un et un font deux
je sais je sais
qu’une main levée
n’arrête pas le vent
et qu’on ne désarme pas
d’un sourire
l’homme de guerre
mais je continuerai à croire
à tout ce que j’ai aimé
à chérir l’impossible
buvant à la coupe du poème
une lumière sans preuves
car il faut être très jeune
avoir choisi un songe
et s’y tenir
comme à sa fleur tient la tige
contre toute raison
Poème extrait de Ici, Cheyne, 2009
Ecouter ci-dessous la version enregistrée par un élève du collège Pierre et Marie Curie de Le Pecq
Poème
de l’instant
Cahier de création
Et s’il ne restait que la force du chant
la puissance impalpable d’un cœur de graminées
le bonheur insondable du chœur rythmé
la sobriété généreuse des souffles mêlés
et s’il ne restait que le giron de la transe
berceau de nos rêves en nos chevelures dénouées
claquement de mains et chairs libérées
bras serpentins et hanches agitées
et s’il ne restait que la solidité de nos rêves