Ad Solem
Ad Solem, « vers le Soleil » : un nom, un esprit aussi, résolument tourné vers la « Lumière qui éclaire tout homme en ce monde ». Depuis quinze ans, chacun de nos livres veut à sa manière être un éclat, une étincelle pour faire rayonner le sens, un espace entre le monde et Dieu, pour permettre la rencontre du Verbe à travers les mots. Rencontre directe, par le biais de la littérature spirituelle…
16 janvier 2019
Variations sur le silence
Présentation : Des mots qui sourdent du silence de la contemplation, et qui reconduisent à la vie, non sans épouser dans l’intervalle son cours et les détours qu’elle prend dans nos existences ordinaires. Comment dire la vie silencieuse qui nous habite, sinon dans une écriture où poésie et réflexion se soutiennent dans une unité de style qui caractérise l’écriture de Philippe Mac Leod. Écriture de l’excès perçu dans l’attention aux choses et aux êtres, Variations sur le silence se veut comme un appel à (…)
16 janvier 2019
Supplique du vivant
Présentation :
L’amour seul engendre l’espace
et ne survit que le désir, balle jetée
d’un mur à un autre mur, les yeux comme des billes
et l’issue toujours plus secrète.
Il est des livres dont les mots touchent, ou presque, ce qu’ils désignent. Comme par transparence, s’effaçant devant ce qu’ils veulent transmettre ou faire partager, ils ne décrivent pas mais écrivent ce dont l’auteur vit, ce qui l’a poussé à entamer un chemin d’écriture en rupture avec le monde et ses artifices. Un livre, comme une « (…)
3 décembre 2018
A-Eden
Ce nouveau recueil de Jean Maison remonte l’alphabet comme on remonte le temps, jusqu’à la première lettre – jusqu’au premier lieu d’où toute histoire procède : A – Eden. Une lettre, un lieu. A-Eden se présente comme un poème liminal. Une parole du seuil, proche de l’origine et pourtant déjà tournée vers l’histoire à dire qui comme se compresse dans la première lettre. Quelle histoire ? Celle de l’homme et de la femme – de l’amour qui donne sa raison d’être à tout.
Ainsi débute le A, par le lignage des (…)
26 septembre 2018
Traversée
Recueil de Janine Modlinger.
"En chemin vers Florence. Un regard se perd dans le paysage. Ou plutôt il cherche. Il se cherche comme on cherche un vis-à-vis, un visage ami, un visage aimé. Le visage d’une mère perdue trop tôt et qui transforme la vie en une longue attente. Attente qui alors donne d’autant plus de valeur à chaque rencontre, à chaque présence. Attente qui creuse l’attention néanmoins. Parce que peut-être, ce visage, ce paysage, ce tableau laissent apparaître quelque chose d’inattendu : (…)
26 septembre 2018
Approche de l’aube
Recueil de Thierry-Marie Clément
Préface de Jean-Pierre Lemaire
1er mai 2017
Tranquillement inquiet
« Tranquillement inquiet » : ce nouveau recueil de Jean-Pierre Denis tient tout entier dans cet oxymore. Attitude en même temps qu’interrogation, il veut dire l’ignorance que nous entretenons au sujet de nous-mêmes. « Sens de la vie », « but de l’existence », « réussite ». Nous aspirons à la clarté, et en même temps nous composons avec l’hypocrisie qui ménage notre espace vital dans la société. Sans complaisance, Jean-Pierre Denis s’attache à faire tomber ces masques. L’espace ouvert par l’écart des « paumes (…)
8 mars 2017
Le soleil s’est réfugié dans les cailloux
Matin ou soir peu importe les cloches nous ponctuent
En août 2014, en Syrie, Anne-Lise Blanchard découvre les villes fantômes de Qousayr, Homs. Les maisons des quartiers chrétiens ont été incendiées pour empêcher tout retour, une bombe a été placée dans la cathédrale de Homs. Elle écoute les paroles des déplacés en Syrie, des réfugiés au Liban. « Je les recueille comme de précieux fragments d’une vérité dénaturée, d’un quotidien ignoré ». « Nous vivons l’oecuménisme du sang » affirme en juin 2015 le (…)
5 décembre 2016
Matière à joie de Frédéric Dieu
Est-il en ma chair une région non corrompue où tu
demeures ? Saurai-je abriter quelque sanctuaire où
tu demeures et te plaises ? Ai-je enfin tant saccagé ma
demeure et vendu ma chair au plus offrant que tu ne
puisses plus y révéler la joie parfaite ?
La parole ou l’écriture nous élargit, ou bien nous cache – à nous-mêmes, aux autres –, comme un masque fait de mots. Mais elle peut aussi se faire exercice de vérité. Les mots deviennent alors les pas que laisse le poète derrière lui, traces sur le (…)
1er septembre 2016
Beauté du presque rien de Janine Modlinger
C’est comme la parole lorsqu’elle vous traverse. On ne sait rien. On l’écoute.
Janine Modlinger a longtemps enseigné à Paris. Son premier recueil, Eblouissements, a paru chez Ad Solem.
Poème
de l’instant
Sonnet
Moi, je vis la vie à côté,
Pleurant alors que c’est la fête.
Les gens disent : « Comme il est bête ! »
En somme, je suis mal côté.
J’allume du feu dans l’été,
Dans l’usine je suis poète ;
Pour les pitres je fais la quête.
Qu’importe ! J’aime la beauté.
Beauté des pays et des femmes,
Beauté des vers, beauté des flammes,
Beauté du bien, beauté du mal.
J’ai trop étudié les choses ;
Le temps marche d’un pas normal ;
Des roses, des roses, des roses !
Charles Cros, « Sonnet », Le Collier de griffes.