Adresse
Adresse
Tu es ma consternation et ma consolation
Tu es ma colère et mon rire
Tu appartiens à ton caprice
Tu appartiens à ta douleur
L’un chassant l’autre
Tous deux exorbitants
Et quand tu jouis tu supportes en jouant
La rose du salut
Ô vulnérable parfois la rosée qui s’évade ! -
Tu me consoles et me consternes
Des fleurs sans toi s’amoindriraient là-bas -
Tu es mon risque et ma vivacité
Ma jeune joie de fille surprise qui ruisselle
Et ma présence étrange debout au bord du large
Que je ne connais pas
Gabrielle Althen
Poème
de l’instant
L’amour qui n’est pas un mot
Ma vie en vérité commence
Le jour que je t’ai rencontrée
Toi dont les bras ont su barrer
Sa route atroce à ma démence
Et qui m’as montré la contrée
Que la bonté seule ensemence
Tu vins au cœur du désarroi
Pour chasser les mauvaises fièvres
Et j’ai flambé comme un genièvre
À la Noël entre tes doigts
Je suis né vraiment de ta lèvre
Ma vie est à partir de toi