Aencrages&Co

Editions de livres d’artistes

Descriptif :
Æncrages & Co est une association loi 1901 créée pour "promouvoir la poésie et les arts contemporains".

Deux permanents : Roland Chopard, président de l’association et bénévole et Sylvie Dupuis, coordinatrice et salariée.

Deux axes
 : l’édition et l’animation par l’organisation d’actions, événementielles ou inscrites dans la durée : des lectures d’auteurs, des rencontres artistiques ("performances"), des expositions, des ateliers d’écriture et de typographie,…

Contact :

aencrages.et.co@wanadoo.fr

Contact

6, rue Ernest Nicolas

25110

Baume-les-Dames

Brumes

9 février 2022

Brumes

la brume est sans avenir
un rien la déchire
réduite à néant
voici que s’avivent les feux du ciel
couvant sous son dais
sommes-nous de même substance
dans nos corps opaques
nous qui renaissons à la lumière
plusieurs fois dans une vie
après avoir désespéré ?
Sont posés les thèmes de l’obscurité, du manque de clarté et de la mort, avec les arbres noirs, l’être « condamné aux brumes / comme à l’inconnaissance », marchant « sans l’espoir » et « sans boussole » : la (…)

Blockhaus de Maud Thiria

11 septembre 2020

Blockhaus de Maud Thiria

Encres de Jérôme Vinçon. Préface de Jean-Michel Maulpoix.
enfant tu te demandes si toutes les maisons ont leur repli leur terrain de jeu de guerre et leur cachette ouverte qui ne serait pas celle des greniers des dessous d’escalier obscurs tu te demandes si dans toutes les maisons on se tient voûté tapi là par effraction
« Maud Thiria évoque dans ce nouveau livre les bribes de souvenirs qui s’attachent à la présence toute proche d’un blockhaus au fond de son jardin d’enfance. Mieux, elle le constitue (…)

Pour voix et flûte

27 janvier 2020

Pour voix et flûte

Encres de Caroline François-Rubino
Trois poèmes traversés par le temps, celui de notre vie humaine, l’acceptation de sa finitude, l’importance de la nature et de la nécessité de se trouver en accord avec elle, le langage, la transmission…
Ces poèmes comme des testaments dont l’ultime message est d’embrasser le monde, s’accorder à chacune de ses pulsations pour non pas simplement être, mais vivre pleinement.
« l’espace n’aperçoit aucun obstacle
au tréfonds de la gorge ou dans le ciel
quand le regard (…)

Parler peau

22 novembre 2019

Parler peau

Peintures de Philippe Agostini.
La perte de la parole est peut-être le plus grand exil et la plus grande blessure de langue qui soient. Avec Parler peau, Sabine Huynh explore la possibilité de recoudre cette blessure grâce au pouvoir de la rencontre amoureuse et de celui, qui en découle, de l’écriture. Ces textes poétiques brefs, loin d’une quelconque idéalisation romantique, bien ancrés dans le réel de la chair et du souffle, livrent avec pudeur la floraison passionnée d’un langage amoureux neuf, et (…)

De notre vivant

9 septembre 2019

De notre vivant

Traduit de l’américain par Aude Pivin.
Gravures de Peter H. Begley.
De notre vivant regroupe un choix de poèmes de Rosanna Warren, sur une période s’étalant de 2003 à 2017.
Ces poèmes, imprégnés d’une mythologie forte et sublimés par une pureté du rythme, nous embarquent à travers des paysages tantôt américains, tantôt français, tantôt urbains, tantôt bucoliques, et viennent interroger le monde, l’Histoire, l’art, la perte, le désir.
A city with a knife in its heart,
nerves exposed, arteries (…)

Signer les souvenirs

1er mai 2019

Signer les souvenirs

Gravures de Anne Slacik.
Émaillé de volcans, de fleuves et de roses, Signer les souvenirs est une mosaïque d’impressions et de scènes au fil d’un voyage en Équateur. Au gré des rues de Quito, la capitale, ou de rencontres dans la forêt amazonienne, des noms et des prénoms reviennent, ainsi que des couleurs, comme ce bleu profond des toiles du peintre équatorien Oswaldo Guayasamín.
Cette traversée des jours et des distances, empreinte d’enfance et d’éclats, s’inquiète de voir sa vie s’éloigner autant (…)

Jusqu Au Silence

1er mars 2019

Jusqu Au Silence

Jusqu’au silence est l’histoire d’une naissance au monde, d’une forme qui émane d’un monde en décomposition, qui avance, qui se construit au contact des sens, du corps et de l’Autre. C’est l’histoire d’une conscience pleine peau, qui rencontre le monde sans filtre, un monde tissé à la fois par la violence et la pourriture, mais aussi par des couleurs et des sons, des gestes et des regards en recherche de quelque chose qui transcende et transforme.
On suit cet "enfant noir" dans sa recherche (…)

D'écrire, un peu

31 mars 2018

D’écrire, un peu

Ensemble de proses où l’auteur tente de « dire écrire ». Il nous emmène alors sur les chemins de la sensibilité, de l’élan de vivre, de l’étonnement quotidien, de l’attente nécessaire.
« On n’écrit pas pour faire beau, on écrit pour respirer mieux. »
Ce que l’on retient de ce beau texte, c’est la manière dont Antoine Emaz lie la vie, l’émotion à l’écriture, au travail du poète : « force-forme », « vie-langue », « vivre-écrire ». Comme une bulle nécessaire, vitale à l’homme-observateur qui saisit le monde et tente (…)

Sillons de Laura Tirandaz

1er juin 2017

Sillons de Laura Tirandaz

texte de Laura Tirandaz linogravures de Judith Bordas
Inspiré d’un port de Méditerranée, Sillons est une promenade dans une ville, au travers de ses rues, ses places, ses scènes de la vie quotidienne. Dans ce poème en prose, différents motifs se croisent et certains personnages reviennent, une femme avec un enfant, une autre qui attend, un homme à une terrasse. Sillons entraîne le lecteur dans une réalité captée toute entière à travers la matière du corps, des visages et des gestes. Ce (…)

Réminiscences (25) Un lieu, un instant

1er mai 2017

Réminiscences (25) Un lieu, un instant

Textes de Françoise Ascal, Pascal Commère et Sabine Huynh, illustrés par Philippe Agostini et Christine Delbecq
Le temps d’une lecture croisée de Françoise Ascal, Pascal Commère et Sabine Huynh à la Médiathèque de Saint-Apollinaire (21), cet ouvrage a été réalisé in situ par les plasticiens Philippe Agostini et Christine Delbecq.

Poème
de l’instant

Marceline Desbordes-Valmore

« Les roses de Saadi »

J’ai voulu, ce matin, te rapporter des roses ;
Mais j’en avais tant pris dans mes ceintures closes
Que les nœuds trop serrés n’ont pu les contenir.

Les nœuds ont éclaté. Les roses envolées
Dans le vent, à la mer s’en sont toutes allées.
Elles ont suivi l’eau pour ne plus revenir ;

La vague en a paru rouge et comme enflammée :
Ce soir, ma robe encore en est tout embaumée…
Respires-en sur moi l’odorant souvenir.

Marceline Desbordes-Valmore, « Les roses de Saadi », Poésies de 1830.