Amour et autres métamorphoses d’Elisabeth Launay-Dolet
"La pluie s’est couchée sur ma joue,
je me fie aux chemins du vent,
à la nuit, précoce compagne.
Des mots insensés cinglent en absence,
mots en conscience sacrifiés.
Je en suis plus qu’un nom,
écoeurement,
blessure vivante
sans plainte bouche bouche ouverte
en écorce cachée en engoulevent.
Dans l’errance du vent,
ivresse du balbutiement.(…)"
Paru le 1er mai 2010
Éditeur : Atlantica -Séguier
Genre de la parution : Recueil
Support : Livre papier
Poème
de l’instant
C’est comme ouvrir un menhir avec les mains
Cessez de chercher, vous êtes la porte
et les gardiens qui en interdisent l’accès.
Chaque pas vous éloigne du nombril
chimères assoiffées d’aventure.
Vous croyez que le mariage vous libère de la mort
ou que l’argent vous marque dans la hiérarchie divine.
Cessez de chercher, la conscience est le philtre magique,
L’œil capable de rejoindre les orbites vides de Dieu
traversant la mort. Personne ne se rencontre soi-même
en parcourant les mers ou en explorant les cavernes.
C’est difficile, comme ouvrir un menhir avec les mains
car notre âme est plus dure que la pierre.
dire ne suffit pas, no basta decir, Le Veilleur Éditions, 2003.