Boris Vian

Boris Paul Vian naît le 10 mars 1920 à Ville-d’Avray (Seine et Oise, aujourd’hui Hauts de Seine). Dès le plus jeune âge et sous l’œil d’un précepteur qui lui apprend à lire et à écrire, Boris se montre particulièrement intuitif et doué. Si sa scolarité au Lycée Hoche à Versailles se déroule admirablement bien, le jeune Boris montre toutefois des signes graves d’un début de rhumatisme cardiaque. Malgré la fièvre typhoïde dont il est victime, il obtient avec succès son baccalauréat de philosophie au lycée Condorcet à Paris. C’est à cette même époque qu’il se procure sa première trompette d’occasion.

En 1939, non mobilisé en raison de ses troubles cardiaques qui s’accentuent, Boris intègre l’Ecole Centrale des arts et manufactures. C’est donc à Paris et pendant ces premières années d’études qu’il débute sa carrière artistique en tant que trompettiste dans des clubs de jazz de Saint-Germain-des-Prés, et qu’il se marie avec Michelle Léglise, mère de son premier enfant.

Désormais contraint de gagner sa vie, Boris entre, son diplôme d’ingénieur en poche mais sans réel enthousiasme, à l’Association française de normalisation (Afnor). Il y restera jusqu’en 1946. Il commence à écrire, aussi bien des pièces de théâtre que des scénarios et des romans.

En 1945, le jeune écrivain exulte, son roman Vercoquin et le plancton est accepté par les Éditions Gallimard. Ses véritables succès proviennent toutefois des pastiches de romans noirs américains qu’il publie sous le pseudonyme de Vernon Sullivan, parmi lesquels J’irai cracher sur vos tombes.

Jusqu’à la fin des années 1940, Boris Vian écrit grand nombre de romans et nouvelles dont la majeure partie est éditée par Jean d’Halluin aux Éditions du Scorpion.

La décennie qui suit est tout d’abord marquée par une crise à la fois conjugale et financière qui le pousse à quitter Paris et rejoindre Saint-Tropez. Aussi, ses problèmes cardiaques le contraignent à cesser définitivement de jouer de la trompette. En 1952, Boris et Michelle divorcent et l’écrivain décide de retourner à Paris, pour y habiter boulevard Clichy avec Ursula Kübler.

Durant cette même période, alors que Gallimard lui refuse toujours ses manuscrits, il écrit de nombreuses petites pièces de théâtre et poursuit également l’écriture de scénarios. Il épouse Ursula Kübler en 1954, et c’est au cours de cette même année qu’il compose sa célèbre chanson Le Déserteur.

Affaibli par une grave crise d’œdème pulmonaire, Boris Vian n’en poursuit pas moins ses multiples activités, notamment celles chez Philips où il travaille en tant que directeur artistique adjoint pour le jazz.

Boris Vian meurt d’une crise cardiaque le 22 juin 1959 alors qu’il assiste à la projection privée du film de Michel Gast, J’irai cracher sur vos tombes.

Bibliographie

Œuvres complètes :

  • Œuvres romanesques complètes , Éditions Gallimard, (coll. « Bibl. de la Pléiade »), 2020.

Poésie :

  • Cent sonnets, Éditions Christian Bourgois, 1984.
  • Cantilènes en gelée, Éditions Rougerie, 1949.
  • Je voudrais pas crever, Éditions Pauvert, 1962.
  • Barnum’s Digest, Aux Deux Menteurs, 1948.

Romans signés Boris Vian :

  • Trouble dans les Andains, Union Générale d’Éditions, 1966.
  • Vercoquin et le plancton, Éditions Gallimard, 1946.
  • L’écume des Jours, Éditions Gallimard, 1947.
  • L’automne à Pékin, Éditions du Scorpion, 1947.
  • L’herbe rouge, Éditions Toutain, 1950.
  • L’arrache-cœur, Éditions Vrille, 1953.

Romans signés Vernon Sullivan :

  • J’irai cracher sur vos tombes, Éditions du Scorpion, 1946.
  • Les morts ont tous la même peau, Éditions du Scorpion, 1948.
  • Et on tuera tous les affreux, Éditions du Scorpion, 1948.
  • Elles se rendent pas compte, Éditions du Scorpion, 1950.

Nouvelles :

  • Les fourmis, Éditions du Scorpion, 1949.
  • Le loup-garou, Éditions Christian Bourgois, 1970.
  • Le ratichon baigneur, Éditions Christian Bourgois, 1981.
  • Les lurettes fourrées, Éditions Pauvert, 1965.
  • Contes de fées à l’usage des moyennes personnes, Éditions Fayard, 1999.

Théâtre :

  • L’équarrissage pour tous, Éditions Pauvert, 1972.
  • Le dernier des métiers, Éditions Pauvert, 1950.
  • Le goûter des généraux, Éditions Pauvert, 1951.
  • Tête de méduse, Éditions Christian Bourgois, 1970.
  • Série blême, Éditions Christian Bourgois, 1970.
  • Le chasseur français, Éditions Christian Bourgois, 1970.
  • Mademoiselle Bonsoir, Le Livre de Poche, 2009.
  • La reine des garces, Le Livre de Poche, 2009.
  • Les bâtisseurs d’empire, Éditions Pauvert, 1965.
  • Petits spectacles, Le Livre de Poche, 1998.

Scénarios :

  • Rue des ravissantes, recueil de scénarios, Éditions Christian Bourgois, 1998.
  • Cinéma science-fiction, Le Livre de Poche, 1998.

Essais :

  • Manuel de Saint-Germain-des-Prés, Éditions du Scorpion, 1951.
  • Traité de Civisme, Éditions Christian Bourgois, 1950.
  • Mémoire concernant le calcul numérique de dieu par des méthodes simples et fausses, Cymbalum pataphysicum, 1977.

Opéras :

  • Chevalier de Neige et autres opéras, 1953.
  • Fiesta, 1958.

Écrits sur le jazz :

  • Écrits sur le jazz, Le Livre de Poche, 1999.
  • Jazz in Paris, Le Livre de Poche, 1999.

Chroniques :

  • Chroniques du menteur, Éditions Christian Bourgois, 1974.
  • Écrits pornographiques, Éditions Christian Bourgois, 1980.
  • La belle époque, Le Livre de Poche, 1998.