Analyste politique et poète, Catherine Boudet est née à La Réunion en 1968 et réside à l’île Maurice depuis 2009. Docteur en Science Politique, elle a enseigné une dizaine d’années à l’Université de La Réunion avant de s’installer à l’île Maurice où elle a travaillé comme journaliste puis enseignante en journalisme et en science politique.

En tant qu’analyste politique, elle a consacré toute sa carrière professionnelle à la recherche scientifique sur le modèle démocratique mauricienne. Elle est l’auteur d’une thèse de doctorat sur la diaspora « pollinisée » et d’une dizaine d’articles scientifiques portant sur la démocratie ‘consociative’ mauricienne dans des revues internationales. Ses recherches montrent comment Maurice est le creuset de formes politiques et identitaires uniques au monde.

Catherine Boudet est l’auteur d’une dizaine de recueils de poésie, parmi lesquels Nos éparses, nos sufltureuses (Éditions Acoria, 2010), préfacé par Ananda Devi et Les laves bleues, Calligraphie des silences, aux Éditions Souffles qui s’est vu décerner le Grand Prix de poésie Joseph Delteil 2012.

Décrite comme une « femme de lettres et de luttes » par le critique littéraire Christophe Corp, Catherine Boudet est également très engagée dans la défense des droits humains et civiques. Son écriture, qu’Ananda Devi comparait à celle d’un moine cistercien, développe une poétique de la dénonciation, avec maintes références à l’histoire de La Réunion et de Maurice, à l’esclavage et aux cultures bâillonnées. En 2013, Catherine Boudet s’était vu attribuer le prix Fetkann ! de poésie, récompensant les ouvrages mettant l’accent sur l’affirmation des droits de l’homme, pour son recueil de poésie Bourbon Hologramme (L’Harmattan, 2013).

Si les îles-sœurs ont fortement imprimé sa création poétique, son écriture entend toutefois se démarquer des thèmes désormais clichés de l’interculturel, du métissage et de la créolité, pour aller vers de nouvelles descriptions poétiques du vivre-ensemble insulaire.