Cheyne
En toute indépendance
Depuis 1980, Cheyne éditeur publie de la littérature contemporaine avec le double souci de faire connaître de nouveaux écrivains et poètes, et d’accompagner l’oeuvre de ceux qu’il a découverts. Vitalité et fidélité qu’a révélées, au fil ans, la création de six collections, toutes témoins de l’exigence de la maison et de son ouverture aux préoccupations de notre temps.
Dans le panorama de l’édition française, Cheyne fait entendre, à travers des oeuvres maintenant reconnues, une tonalité poétique singulière, où l’expression d’une expérience intérieure rejoint volontiers le questionnement.
Une diffusion indépendante auprès de libraires fidèles, un partenariat régulier avec les bibliothèques et de nombreuses lectures publiques, montrent la volonté de Cheyne d’aller sans cesse, et librement, à la rencontre des lecteurs.
Edition de poésie
Poésie contemporaine
Collection de poésie étrangère
Editions sonores
Collection de poésie pour la jeunesse
Livres d’artistes
Revue de poésie
Type de livres :
broché, illustré avec gravures
Mode de diffusion, de distribution
Nous-mêmes, livres vendus en librairies
Année de création : 1980
Nombre de parutions par an : 12
Tirage moyen : 1000
Auteurs phares : Jean-Pierre Siméon, Jean-Marie Barnaud, Pascal Riou
Accepte de recevoir des manuscrits : que les bons !!
Editeur : Jean-François Manier
Tél : 04 71 59 76 46
email : cheyne-editeur@wanadoo.fr
1er décembre 2015
Géopoésie de Martin Wable
Finalement, il importe peu que j’aie vu les hauteurs. Importe seulement la quiétude, que le monde soit toujours comparable à un océan. Que fourmillent en silence les hommes quoique d’en haut tout semble immobile…
1er décembre 2015
Malgré la neige de Julie Delaloye
RIEN
DE SUR ICI,
sinon le fer, sinon qu’il prie,
capable, lui seul, d’ouvrir aux loups
un chemin de rosée
1er septembre 2015
Pipi, les dents et au lit, de Laetitia Cuvelier
J’ai appelé mon garçon
pour lui dire au téléphone
Que ce sera un petit frère
Il a répondu
Tu me le passes ?
j’ai un truc à lui dire.
Ce soir je me demande
Toujours quel est ce truc
Qu’il avait à lui dire.
1er septembre 2015
Comment je ne suis pas devenu peintre de Simon Martin
Pour dessiner un nu
je commence aussi
par dessiner une pomme.
1er mars 2015
Le soleil sait une anthologie vagabonde d’Odysseas Elytis
Traduit du grec par Angélique Ionatos
Posface de Ioulita Iliopoulou
Edition bilingue
Loués soient la lumière et le premier
vœu de l’homme gravé sur la pierre
la vigueur dans la bête qui guide le soleil
la plante qui a chanté pour que le jour se lève
1er mars 2015
Aux replis
Il suffirait de si peu pourtant, il suffirait d’une peau plus pâle ou plus rouge, d’une ombre plus claire ou plus sombre ; alors, sans doute, je pourrais aller avec les autres, je serais à ma place parmi eux ; peut-être même que ce serait moi que l’on verrait en avant dans les foules, moi le plus enthousiaste pour acclamer et agiter les petits drapeaux.
1er mars 2015
Lente neige
Lente neige
l’esprit s’en contente
comme au meilleur de la nuit
l’ombre régalée
1er mars 2015
Avec mes deux mains de Simon Martin
Illustrations d’Estelle Aguelon.
« Incroyable tout ce que les mains sont capables de faire et de défaire, de casser et de réparer, de blesser et de consoler ! Ensemble, elles nous ouvrent à nous-mêmes comme au monde et c’est tant mieux… »
Extrait :
la paume tournée vers le haut
tu plies le majeur et l’annulaire
Aujourd’hui tes mains
lancent des toiles d’araignée
Hier c’était des boules de feu
des couteaux des (…)
1er février 2015
Comme une épaisseur différente de l’air de Claudine Hunault et Nathalie Milon
Claudine : Il y aurait d’autres espaces que les espaces qu’on voit ?
Nathalie : Oui. L’espace de la mémoire dans un lieu. Un espace qui réfléchirait quelque chose.
C. : Qui renverrait vers toi ?
N. : Comme si les murs avaient une vibration. On dit que peut-être les poteries très anciennes
auraient gardé la vibration des voix. C’est un espace de plus. Comme ici ça réfléchit l’espace
du travail, de l’art puisque c’est de l’art qu’il y a (…)
1er décembre 2014
La main de la main
Le soir garde notre salive dans sa petite bouche, il s’enfonce dans nos yeux, tu ne parles pas beaucoup, il s’enfonce dans nos joues, le soir, tes yeux sont fragiles, ils sont noirs, ils s’enfoncent dans la cuisine.
Je pose un pot de miel, c’est la nuit sur la table.
Poème
de l’instant
terrains vagues
Tu cueilles pour moi
des mûres poussiéreuses
au goût de septembre
et pendant qu’entre mes dents
je tente d’écraser les petites graines
je me dis que grandir
c’est à chaque fois quitter l’été.