Christian Morgenstern

Christian Morgenstern naît le 6 mai 1871 à Munich.

C’est à Breslau qu’il passe sa scolarité, au Maria-Magdalenen-Gymnasium, puis qu’il acquiert une formation de juriste à l’université. Encore jeune homme, Christian développe, dans ses Galgenlieder (Chants du gibet), une « poésie humoristico-fantastique ».

Christian Morgenstern devient par la suite également homme de théâtre, éditeur du magazine Deutscher Geist, et auteur satirique notamment pour le cabaret berlinois Schall und Rauch.
Ses contes, poèmes, lieders sont appréciés de tous les enfants en Allemagne, au point qu’il n’est d’école où l’on ne chante ses chansons pour enfants (Kinderlieder).

Felix Weingartner, Hindemith ou encore Zemlinsky ont mis certains de ses lieder en musique. Ces derniers expriment toujours une certaine intimité dont l’expérience se fonde sur une interrogation spirituelle. Christian Morgenstern use d’un vaste tissu métaphorique afin de questionner le monde, bien souvent d’un prisme proche de la philosophie nietzschéenne.

Également traducteur, il traduit de nombreuses œuvres de Strindberg, Knut Hamsun, ou encore d’Ibsen.

Il épouse Margaret Gosebruch von Liechtenstern en 1910, puis se lie d’amitié avec Rudolf Steiner avant de devenir membre de la Société anthroposophique universelle.

Il meurt de la tuberculose le 31 mars 1914 à Munich.

Plus tard, certains de ses textes seront interdit par les nazis, notamment ceux de ses deux derniers recueils Ich und Du (Toi et Moi) et Wir fanden einen Pfad (Nous trouvâmes un sentier).

Bibliographie

Œuvre en allemand

  • In Phanta’s Schloss, 1895.
  • Auf vielen Wegen, 1897.
  • Ich und die Welt, (Moi et le monde), 1898.
  • Ein Sommer, 1900.
  • Und aber ründet sich ein Kranz, 1902.
  • Galgenlieder, (Les chansons du gibet), 1905.
  • Palmström, Korf und Palma Kunkel, 1906.
  • Melancholie, (Mélancolie), 1906.
  • Einkehr, 1910.
  • Ich und Du, (Toi et moi), 1911.
  • Wir fanden einen Pfad, (Nous trouvâmes un sentier) 1914.

Œuvre en français

  • Quarante poèmes mystiques, Traduction de Charles Astruc, Éditions Triades, 1971.
  • Laloula, comptines et chansons du gibet, Traduction de Jacques Busse, Éditions NordSud, 1995.
  • Les Chansons du gibet, Traduction intégrale de Jacques Busse, Le Temps qu’il fait, 2001-2004.
  • Toi et Moi, suivi de Nous trouvâmes un sentier, Traduction et Préface de Dominique Blumenstihl-Roth, Éditions Peleman, 2011.