Chronophobie
Ici-bas dans la tourmente, il danse
Écoutez mes aïeux :
Je danse à la gueule de dieu
Traçant une ligne invisible
Entre n’être et naître pas
Entre naître et n’être pas
J’ai vécu vaille que vaille
Tout au fond d’l’univers
Le réel m’a pris en tenaille
Je danse à cœur ouvert
Le jour venu, mon âme d’animal
Si vous la trouvez en moi
Portez-la dans le sein d’Abraham !
Mai 2019, Valère Novarina, extrait de Chronophobie, poème inédit confié au Printemps des Poètes pour la 11e édition du Prix Andrée Chedid du Poème Chanté.
Poème
de l’instant
Le porteur d’ombre
Et si mon poème n’était qu’un visa
pour un pays lointain
une facture impayée
un compte à découvert
Anise Koltz, Le porteur d’ombre, Éditions Phi, 2001.