Par où entre-t-on ?
La porte est nécessairement petite
Filant dans l’air à haute pression
La pensée court dans mon cerveau court
Prise sous mon front, s’agite, se cogne Vers la vaine hauteur
Haute de saut, haute de rires
Je m’impatiente
L’inapaisé, l’inassouvi trouveront-ils ailleurs
Comment m’éloigner de cette hantise ?
La paupière coule dans l’attente du précieux passage
L’attente est électrique
Je cherche la porte où elle n’est pas

Mon talon droit se fige
Et sur la pointe je sens :
Cet équilibre vanté par ceux qui
S’y tiennent difficilement
Je sais tracer avec mes jambes, apparaître à petits pas
Mais
Cette culbute dans ce très Haut n’est plus pensable
Immensité intérieure Immensité extérieure
Creusent en moi la blessure
Par où passe l’air

(Atomium, Atelier de l’agneau Éditeur, 2014)

Poésie :

• Il faut penser à travers tout (À petits pas autour de Paul Nougé et par fragments), Maelström, bookleg 176, 2022.
• Le mot Orage, Éditions L’herbe qui tremble, 2022.
• L’air respirait comme un animal, Éditions Unicité, 2021.
• L’Alphabet plutôt que rien, Éditions Éoliennes, 2017.
• Atomium, Atelier de l’agneau Éditeur, 2014 (prix de poésie francophone Yvan Goll, 2014).

Publication collective :

• Là où dansent les éphémères, Anthologie, Castor Astral, 2022.
• L’intime, Anthologie, Unicité, 2019.
• Le rêve, Anthologie, Unicité, 2018.

Livre d’artiste :

• Une poète, un peintre, Fabulla, 2019. Peintures de Pierre Zanzucchi, poème de Constance Chlore.

Roman :

• Alpha Bêta Sarah, Le Nouvel Attila, 2020 (traduction en roumain par Florica Courriol, Scoala Ardeleana, 2022).
• À Tâtons sans bâton, Punctum, 2008.
• Nicolas jambes tordues, La Fosse aux ours, 1999.

Autre :

• Jeu de cartes : La route des naissances, Fabulla, 2022. Photos de Constance Chlore, graphisme Cécile Carer.