Corbeline
Jacques Moulin

Monotypes d’Ann Loubert
Il y a là une fascination pour le corbeau, élargie aux corvidés, pies, geais, choucas.
Une fascination saisie par l’écriture — poème, vers libre, prose poétique.
Il s’agit de dire l’oiseau par toutes ses plumes, par toutes ses crailleries.
Corbeline — une herbe à corbeau accrochée à son cri. La traversée du mot corbeau, par les sons les lettres et les sens, fait écho à beaucoup d’autres noms d’oiseaux. Martinet, mésanges, hérons, grèbes huppés, guêpiers et vautours… Tous oiseaux observés attendus espérés rêvés aimés écrits.
On peut faire affût ou rencontre. Bouche bée et frissons d’ailes.
On entre dans la libre volière du ciel et de la page. Les mots s’y posent avec l’oiseau ou bien se tiennent menus dans le filet du poème.
Paru le 9 septembre 2022
Éditeur : l’Atelier contemporain
Poème
de l’instant
Sang de nos racines
Laisser tomber les voiles et les brumes sur l’humus des nuits
que la neige prenne racine, pour que germe des paroles de printemps.