Cortège de masques de Walter Helmut Fritz

Traduit de l’allemand par Adrien Finck, Maryse Staiber, Claude Vigée
Collection d’Une voix l’autre.
Le souhait d’être homme de peu de paroles. Pourquoi ? Parce que tout est sans rive, insondable, infini. Les phénomènes les plus simples. Les contradictions irréductibles. Les auto-illusionnements, pièges, cercles vicieux. Les illusions que l’on a, dont on veut se débarrasser, tout en ayant besoin de leur présence. Heine : " J’avais trop bon caractère pour rompre moi-même avec mes erreurs anciennes. Je les ai emportées, dès le départ. On ignore à quoi elles peuvent servir."
Poème
de l’instant
Montagnes, donnez-moi un corps
Donnez-moi un corps,
montagnes,
mers,
donnez-moi un autre corps, que j’y décharge ma folie
tout mon soûl !
Terre vaste, sois mon corps,
sois la poitrine de ce cœur impétueux,
sois le foyer des orages qui m’étouffent,
sois l’amphore de ce moi obstiné !