Dans le parc de Daniel Simon

"Il se fait que j’habite près du parc Josaphat, un lieu magnifique, et que j’y croise été comme hivers des promeneurs de tous les horizons. De ce parc est née l’idée d’un parc plus large : le Parc humain. J’ai donc mis en chantier – une tâche qui s’est étendue sur quatre années – ces textes brefs, la plupart écrits dans une distance que permet la poésie.
J’écris sur un monde qui me dérange, un monde qui me met à mal, me rudoie par sa violence, la dégradation de sa culture (de ses cultures évidemment), la rudesse des rapports qui frise le déni permanent. J’écris à propos de ce monde qui est celui auquel je collabore, je l’habite, le vis, l’observe, je tente de le comprendre mais il n’est pas certain que je l’aime à chaque fois. (…)
Poème
de l’instant
"Écrit en 1846", Les Contemplations
Vous dites : Où vas-tu ?
Je l’ignore ; et j’y vais.
Quand le chemin est droit,
jamais il n’est mauvais.
J’ai devant moi le jour
et j’ai la nuit derrière ;
Et cela me suffit ; je brise la barrière.
Les Contemplations