Dans le sillage du météore désinvolte
de Jacques Vaché

Édition dirigée et préfacée par Philippe Pigeard
Jacques Vaché écrit ainsi son existence au front, dans une lettre célèbre à André Breton. Il a alors et pour toujours 23 ans, la Première Guerre mondiale va finir et il devient une légende. Personnage remarquable par son aptitude à résister au désastre, Jacques Vaché instille dans ses lettres un ton désinvolte et subversif qui dévitalise les nerfs de la guerre et électrise les avant-gardes naissantes.
La sélection présentée ici comporte plusieurs lettres inédites et permet, au-delà du destin tragique et de la légende, d’apercevoir un jeune homme travaillé par la condition humaine et trop souvent escamoté derrière l’appellation « Dandy des tranchées ».
Je suis assez mal portant, vis dans un trou perdu entre des chicots d’arbres calcinés et, périodiquement une sorte d’obus se traîne, parabolique, et tousse –
Poème
de l’instant
Le désert vivant
Au cœur du rien tout est floraison. La vie est un tout dans le tout, à prendre ou à laisser. Si je ne veux prendre que ce qui m’arrange, je perds tout.