Demeure d’Angèle Vannier suivi de 12 poèmes d’Angèle Vannier
Auteur : Nicole Laurent Catrice

Depuis sa rencontre avec Angèle Vannier en 1974, Nicole Laurent-Catrice reste durablement marquée par sa personnalité et son œuvre et s’attache à faire connaître son nom trop oublié.
Découverte par Théophile Briant, Angèle Vannier reçut, à l’instar de René Guy Cadou, Marcel Béalu, Jean Laugier et Luc Bérimont, le prix du Goéland, considéré à l’époque comme le Goncourt de la poésie. Son poème Le Chevalier de Paris chanté en 1950 par Edith Piaf fit le tour du monde en plusieurs langues. Eluard reconnut en elle un grand poète et préfaça son deuxième recueil : L’Arbre à feu. Malgré ces atouts pour devenir un poète de premier plan, malgré une œuvre à l’identité forte, Angèle Vannier reste une de ces voix invisibles de la poésie qu’il est temps de (re)découvrir aujourd’hui.
Marie-Josée Christien
Angèle Vannier n’est pas une “poétesse bretonne”, avec ce que cette appellation peut avoir
de mièvre et de localiste. Elle est une femme poète, enracinée oui, mais avec une ouverture sur d’autres cultures, d’autres époques et sur le cosmos.
Nicole Laurent-Catrice (extrait).
Poème
de l’instant
Ma vie est une chanson
On me demande parfois d’où je viens
Et je réponds « Je n’en sais rien
Depuis longtemps je suis sur le chemin
Qui me conduit jusqu’ici
Mais je sais que je suis né de l’amour
De la terre avec le soleil »