Dominique Sorrente

« Entre l’humeur chahuteuse du clown, la sainte folie du baiser et la lente sagesse des arbres, n’hésite pas un seul instant : choisis les trois ».

Dominique Sorrente est ancré à Marseille « sœur du monde entier ». Son œuvre, aux registres variés, se présente à la manière d’un journal de bord. Dans le sillon des traversées, elle emprunte volontiers à l’art du kaléidoscope, mêlant tonalités graves et souriantes, plaisir narratif et ferveur mélodique, évocation du quotidien intime, quête métaphysique et humour impressionniste. Une voix où la veine troubadour n’est jamais absente.
Depuis Citadelles et Mers (Sud, 1978), Dominique Sorrente a publié une vingtaine de livres récompensés notamment par les prix Guy Levis Mano, Antonin Artaud, Luc Bérimont, Georges Perros.
Aujourd’hui, Dominique Sorrente développe sa pratique créatrice dans trois directions qui se font écho : la chanson, la micro-fiction et la poésie.

Auteur-compositeur-interprète de chansons-poèmes, avec un répertoire particulier pour la jeunesse, il se produit en concert depuis 2015, notamment avec le groupe des Ivres vivants où on retrouve, associés à Dominique Sorrente, le poète Lionel Mazari et la chanteuse Audrey Gambassi. En 2018 est sorti le cd Les jours mimosas (Le Scriptorium/studio Uptown).

La micro-fiction, longtemps gardée dans les tiroirs, commence à circuler sur les scènes de lectures publiques. Un livre-cd (compositions sonores de Colette Papilleau et Daniel Vincent) a été publié en 2017 sous le titre « B comme Bran » (Le Scriptorium- studio Le Brûlat).

En poésie, soucieux de décloisonner les espaces de création, Dominique Sorrente propose depuis 2013 avec la poète-slameuse Marie Ginet le spectacle « Nord Sud où vont les fleuves » (production La générale d’Imaginaire) et la lecture-performance « Zig-zag déclame ». Il est également auteur de textes de poésie-jeunesse visant à faire converger la voix haute et l’écriture sur pages.
Dans le même temps, Dominique Sorrente continue son itinéraire poétique à l’écart des modes. En 2017, un nouveau livre figure au catalogue de Cheyne : Les gens comme ça va.

En 2020, les éditions Tipaza publient À la digue du Large, poèmes de Dominique Sorrente accompagnés de pastels de Gilles Bourgeade.

En tant que passeur de poésie, Dominique Sorrente poursuit depuis 1999 l’aventure du Scriptorium qui propose des formes originales de poésie partagée (caravane, transcontinentale, jumelages, pictodrames, poésie chorus..). Il co-anime également depuis 2005 la Revue des Archers au théâtre Toursky à Marseille.

« Doux émoi » / « Douze mois » : https://www.youtube.com/watch?v=bCNUYD4z2RE&t=154s

Extrait

COMME BEAUTÉ, QUANTITÉ NÉGLIGEABLE

C’est bien connu,
la poésie, c’est prise de tête, c’est
fleur bleue, c’est
la récitation par coeur,
les phrases qu’on déclame
entre deux courants d’air,
et encore, ça ne rapporte pas plus
qu’un chien sauvage son os,

alors que toi, tu veux occuper ta vie
à ces choses sérieuses
qui font pâlir les plus beau paysages,
alors que toi…

et moi, j’aimerais juste
qu’un mot, trouvé parterre,
fasse lumière
et caresse
et voltige,

et joue au grain de sable inspiré
pour enrayer
le grand remplacement robot.

C’est moins connu, la poésie
attend toujours
sous la fenêtre.

DOMINIQUE SORRENTE

Bibliographie

  • À la digue du large, Éditions TIPAZA, 2021.
  • Les gens comme ça va, Éditions Cheyne, 2017.
  • B comme Bran, Éditions Le Scriptorium, 2017.
  • Il y a de l’innocence dans l’air, Éditions l’Arbre à paroles, 2014.
  • Tu dis : rejoindre le fleuve, accompagné de peintures d’Alain Boullet, Éditions Tipaza, 2014 .
  • Naître, Éditions Feuille volante, 2014.
  • C’est bien ici la terre, préface de Jean-Marie Pelt, Éditions MLD, 2012.
  • Improviser, Éditions Feuille volante, 2010.
  • Ce que raconte la fabrique, Éditions numérique www.publie.net, 2009.
  • Pays sous les continents, un itinéraire poétique 1978-2008, Éditions MLD, 2009. Prix Georges Perros, 2011.
  • Mandala des Jours, Éditions Publibook, 2007.
  • Un crayon pour l’arc-en-ciel/ A crayon for the rainbow, Éditions Publibook, 2003.
  • Le petit livre de Qo, Éditions Cheyne, 2001.
  • La Terre accoisée, Éditions Cheyne, 1998.
  • Une seule phrase pour Salzbourg, Éditions Cheyne, 1994.
  • Petite suite des Heures, Éditions Cheyne, 1991. Prix Artaud.
  • Les Voix de Neige, Éditions Cheyne, 1988.
  • Une Route au milieu de la Nuit, Éditions Froissart, 1985.
  • La Combe obscure, 1985.
  • La Lampe allumée sur Patmos, Éditions Cheyne, 1982.
  • Ephémérides, Éditions Le Lamparo, 1980.
  • L’Apparent de Lumière, Éditions Les Heures, 1980.
  • Citadelles et Mers, Éditions Sud, 1978.

Ainsi que plusieurs participations à des anthologies et livres collectifs en France ( Éditions Sillages, Nouvel Athanor, Tipaza, Cherche-Midi), à l’étranger et sur les sites internet (Publie.net, Terres de femmes, Recours au poème, Poezibao).

Publication de poèmes en roumain (revue Nord Literatur) d’Un crayon pour l’arc-en-ciel (poésie jeunesse), traduction par Cornelia Balan Pop.

Réalisation du Pictodrame- DVD- Entr’acte 1- Lettre à une habitante en chemin avec Daniel Vincent et Colette Papilleau (avril 2007).