Du côté de Saucats

Partez pour la grande ville : je reste ici
Dessous l’ombre du pin illuminé
Déambulant à l’heure fraîche
Dans les artères souriantes d’une cité
Mariant sa langue aux accents de la nature.
La mer s’est retirée depuis longtemps :
Le sable en murmure encore la légende
Quelques lieux avant l’Atlantique.
J’arpente d’un pas égal
Les rues anonymes de la forêt.
L’arbre n’est pas déserté d’oiseaux.
La mémoire animale a toujours en cette terre
Son chant et ses furtifs représentants.
Partez si vous voulez pour les grandes villes
Et revenez-en une fois finie votre errance.
Un ciel chaleureux a étendu ici sa couverture.
Du côté de Saucats je choisis de rester.

Marc Blanchet

Poème
de l’instant

Mahmoud Darwich

« D’un ciel à l’autre pareil… »

D’un ciel à l’autre pareil,
passent les rêveurs

Anthologie
Traduit de l’arabe (Palestine) par Elias Sanbar
Éditions Actes Sud