21 septembre 2022
ÉDUCATION ARTISTIQUE ET CULTURELLE
Opération Coudrier 2022-2023
Après L’Ardeur, La Beauté, Le Courage, Le Désir puis L’Éphémère, j’avais en tête un intitulé libre et fantaisiste. Pas forcément féérique, mais sans équivoque ni férocité. Un mot qui en appelle à la félicité et à l’imaginaire. Jusqu’à ce que la tragédie guerrière s’abatte sur l’Ukraine. Que l’histoire des frontières, des conflits et des territoires, revienne cadenasser nos consciences. Tourmenter nos esprits.
Mais les frontières ne sont pas que géopolitiques ou armées. Pas qu’un enjeu meurtrier. Ni une ligne de front fortifiée. Il en est même que l’on ne cesse de franchir, du petit jour à la minuit, de l’enfance au lendemain, du visible au caché, de la mort à la vie, du réel à la poésie. C’est cet au-delà des frontières qu’il est temps de questionner, ce monde qui rassemble, étonne, dépayse, plus qu’il ne sépare. Ces limites qu’il nous faut constamment repousser. Ce danger qu’il nous faut conjurer.
D’antan à aujourd’hui, et à demain déjà. La peur et l’émotion qu’éprouvait Jean Genet au passage des frontières. La savante malice de Gilles Lapouge : « les frontières, je les aime et je les déteste ». La longueur de vue de Michel Butor qui, ayant le goût des lieux-dits, vivait volontairement « À l’écart » ou « À la frontière », expliquant : « Traverser les frontières m’aide à voir ». Allons donc y voir, plus loin que les paroles, les démarcations et les pensées toutes faites, là où les mots ouvrent l’espace. Outrepassent les pointillés des cartes. Là où l’être et l’âme en mouvement l’emportent sur l’à-plat des planisphères.
Le monde entier cavale dans le nom d’Amira Casar. Kurde par son père, russe par sa grand-mère, ayant grandi entre l’Angleterre, l’Irlande et la France, Amira Casar n’a que faire des frontières. Tel le clair-obscur caravagesque qui ne s’encombre pas des règles, des prises de lumière et autres latitudes des jours. Amira Casar aime les contrastes.
Après L’Ardeur d’Ernest Pignon Ernest, La Beauté d’Enki Bilal, Le Courage de Pierre Soulages, Le Désir de Sarah Moon puis L’Éphémère de Pina Bausch, il importait de ne rien céder et d’inviter un artiste unique en son genre.
26 janvier 2023
L’anthologie publiée aux Éditions LE CASTOR ASTRAL
11 mars 2023
Récit récital de ALINE PIBOULE et PASCAL QUIGNARD
Au THÉÂTRE NATIONAL DE NICE
15 mars 2023
Un court-métrage de THOMAS RABILLON
Avec MARIE-SOPHIE FERDANE et GASPAR CLAUS
17 mars 2023
Trio nomade : ANDRÉ VELTER - DAVID AUBAILE - FRÉDÉRIC DEVILLE
Au THÉÂTRE TRAVERSIÈRE
20 mars 2023
AMIRA CASAR - MARIE-SUZANNE DE LOYE - RUSAN FILIZTEK
À la Chapelle des BEAUX-ARTS DE PARIS
Le monde entier cavale dans le nom d’Amira Casar. Kurde par son père, russe par sa grand-mère, ayant grandi entre l’Angleterre, l’Irlande et la France, Amira Casar n’a que faire des frontières. Tel le clair-obscur caravagesque qui ne s’encombre pas des règles, des prises de lumière et autres latitudes des jours. Amira Casar aime les contrastes.
Après L’Ardeur d’Ernest Pignon Ernest, La Beauté d’Enki Bilal, Le Courage de Pierre Soulages, Le Désir de Sarah Moon puis L’Éphémère de Pina Bausch, il importait de ne rien céder et d’inviter un artiste unique en son genre.
Il y a les arbres,
il y a les branches,
mais en dessous,
sous l’écorce et l’adolescence,
il y a le geste qui sait,
le geste qui nous lance