Editions Alcyone
1er octobre 2016
A grands pas dans l’automne de Stéphane Amiot
la verticalité du vide
miroir d’acier du vertige
dans le ciel vacant
la houle des pas vacille
des trottoirs musiciens
qui résonnent encore
de nos ultimes désertions
villes à qui sied si bien l’hiver
le froid
et la ramure nue de nos os
sidérés, nous survivons sans cesse
de nos noyades
1er novembre 2012
Regards croisés de Monique Saint-Jean
"C’est une saison à caresser des yeux.
Elle grandit comme ventre de lune
dans les ciels blancs de l’aube
quand la fenêtre ouverte
écoute la chambre ronronner d’amour…"
1er novembre 2012
Terres de mémoire d’Andra Moorhead
"nuits de guerre
au centre du rouge une forme invisible
illumine mes nuits quand les fleurs ont disparu
et les enfants ne mangent que l’herbe sèche du songe. "
1er novembre 2012
Mon contre toi
les papillons de la droguerie se posent dans la vitrine. passante légère tu t’arrêtes. nous sommes en mai si je me souviens. le temps est doux et nos pensées déambulent dans les ruelles…
1er octobre 2012
Ce moineau impudique
"Si petite que je te paraisse
Si nue du côté cigale
J’ouvre mes noeuds
Mes feuilles vagues
A la blanche écorce
De ton arbre
Afin qu’aujourd’hui
Nos chemins creux
Rencontrent
Une histoire
Qui rêve juste
Ce que les mots
Ne savent pas."
1er octobre 2012
Taire le temps
"Dans ces pas perdus talon ancré
tu marches
à l’ombre du temps
le sentier des écureuils se reconnaît
sur quelques traces oubliées
Ne plus savoir
Qu’importe si dans le fond
du panier ne reste que le vide
puisque tu avances encore."
1er septembre 2012
Romencero gitano / Romances gitanes
Suivies de Complaintes funèbre pour Ignacio Sanchez Mejias
Traduction nouvelle de l’espagnol par Michel Host.
Prix Goncourt 1986
"Romance de la lune lune
La lune est venue à la forge
en sa crinoline de nards,
L’enfant la regarde, regarde…
Oh comme l’enfant la regarde.
Et parmi les airs tout émus
la lune balance ses bras,
et laisse voir, lubrique et pure,
ses seins de dur, si dur (…)
Poème
de l’instant
La Langue verte
Je cherche et je lance la langue verte
avec des mots debout
qui battent l’enfer sur l’enclume
à la force éphémère de l’écume