Editions Bruno Doucey
On pourrait penser qu’une maison d’édition qui voit le jour n’a pas de mémoire, qu’elle n’est pas encore entrée dans l’Histoire. Ce n’est pas le cas pour les Éditions Bruno Doucey. À leur manière, ces dernières ont déjà une histoire parce qu’elles entretiennent une filiation avec une maison d’édition que j’ai longtemps dirigée, avant de devoir rendre les armes : les éditions Seghers, nées à la fin de la Seconde Guerre mondiale des valeurs de la Résistance et de la Libération. Leur récente mise en sommeil a renforcé ma détermination à créer une maison indépendante, libre de ses options et de sa politique éditoriale.
Une poésie vivante et généreuse, ouverte et offerte à tous, une poésie qui ouvre nos horizons et nous rend plus forts ensemble, voilà la poésie que cette nouvelle maison d’édition veut promouvoir.
Poète, éditeur de poètes, j’entends d’abord faire découvrir les richesses insoupçonnées des poésies du monde. Les premiers livres donnent le ton : les poètes que nous publions proviennent de tous les continents : de France bien sûr, mais aussi des États-Unis, d’Irak, du Canada, d’Haïti… Et nous préparons déjà, pour les années à venir, d’autres voyages autour du monde. À l’heure où la France fait valoir les prérogatives de son Identité nationale, nous tenons à rappeler que la langue française ne possède ni cadastre ni titre de propriété. Elle est un espace libéré des frontières où chaque être repousse les limites de l’horizon d’autrui.
Poésie de combat, en somme ? Oui, dès lors que nous apprenons à métisser nos héritages culturels et humains pour bâtir un nouvel art de vivre ensemble. Et puisque nous rééditerons dès l’automne les poèmes qu’il écrivit pendant la Résistance, laissons à Pierre Seghers le soin de conclure par ces mots :
« Si la poésie ne vous aide pas à vivre faites autre chose.
Je la tiens pour essentielle à l’homme,
autant que les battements de son cœur. »
8 octobre 2020
Un bateau nommé poésie
Ce recueil hors-commerce est offert par les librairies partenaires de notre opération « Les Éditions Bruno Doucey fêtent leurs dix ans », pour l’achat de deux titres de la maison d’édition. Pour le découvrir, parlez-en à votre libraire !
/ 10 mots pour raconter l’aventure vécue par les Éditions Bruno Doucey
/ 10 notions pour dévoiler les coulisses d’une identité éditoriale
/ 10 textes déjà publiés, emblématiques des 10 années écoulées
/ 10 textes inédits, à paraître dans les mois à venir, pour poursuivre (…)
1er octobre 2020
La main qui chante
La main qui chante peut être lu comme les mémoires nomades d’un personnage de fiction nommé Breyten Breytenbach. À première vue, le livre ressemble pourtant à une anthologie personnelle dont les textes proviennent de différents recueils publiés en Afrique du Sud entre 2010 et 2020. Mais dès les premières pages, le lecteur pénètre dans un jardin où les sentiers bifurquent. Autobiographie et microfictions se mêlent, lieux de vie et paysages intérieurs vagabondent, passions tumultueuses et zénitude relèvent (…)
3 septembre 2020
Une colombe si cruelle
Traduit de l’espagnol par Carole Fillière. Préface de Zoraida Carandell. Postface de Carole Fillière.
Collection Soleil noir
Le mot de l’éditeur : Une colombe cruelle au cœur d’éléphant… Un coq qui perd son âme à mesure qu’une brodeuse emprisonne son chant dans le métier à tisser… Un homme qui verdit au gré des paysages qu’il traverse…. La mère de Charlie Chaplin dont on emporte le corps dans une chaussette fine… Des amants assassinés par une perdrix… Cinq dames amoureuses d’un jeune homme soudain changé en (…)
3 septembre 2020
Cantique du balbutiement
« Un jour j’ai poussé les portes de l’aube… » Dès les premières pages de Cantique du balbutiement, le poète haïtien affirme, avec des mots de grand vent, qu’il est du pays de son enfance. Les bégaiements du petit jour et le profond de la nuit, la saison des cyclones, les veillées de prières et les prophéties, le corbillard qui passe en fin d’après-midi, « l’eau boueuse du quotidien » et la « migraine carabinée des questionnements », cette grand-mère opiniâtre qui a le don de rafistoler la vie… Louis-Philippe (…)
20 août 2020
Beat Attitude
Auteurs : Sébastien Gavignet & Annalisa Marí Pegrum Préface de Bruno Doucey.
Le mot de l’éditeur :
Dire Beat Generation, c’est penser à Allen Ginsberg, Jack Kerouac, William S. Burroughs… En un mot, une histoire artistique écrite par les hommes, pour les hommes. Mais voilà que l’histoire littéraire s’ouvre aujourd’hui à deux battants : qu’on le veuille ou non, il y avait aussi des femmes poètes dans le mouvement Beat ! Des femmes comme Diane di Prima, Hettie Jones, Lenore Kandel, Denise Levertov, Anne (…)
20 août 2020
Par le sextant du soleil
Préface de Bruno Doucey.
Le mot de l’éditeur :
Le vent dans les arbres centenaires, de folles escapades dans la garrigue, le souvenir des compagnons de route, la rémanence lumineuse du monde amérindien, cette mygale à l’affût sous les manguiers, le rire d’une rivière, un roulis de caravane dans le Grand Erg occidental, les architectures musicales d’Arthur Honegger… Et puis ce « sirventès » que le troubadour moderne déroule sous nos yeux avec une énergie tour à tour tendre et caustique… Les poèmes de (…)
18 juin 2020
Loups et Brebis
Bilingue espagnol/français
Traduit de l’espagnol par Ana Luna Fédèle et María Isabel Mordojovich
Postface d’Antonio Skármeta
À quoi s’attendre en ouvrant un livre intitulé Loups et Brebis ? À un conte pour enfants ? Une fable sur « la raison du plus fort » ? Une parabole à forte charge symbolique sur la férocité et la violence des rapports de domination ? Avec ce livre du poète Manuel Silva Acevedo, devenu un des jalons de la littérature chilienne, rien de tel. Ou plus exactement, rien d’aussi simple, (…)
18 juin 2020
Laisse-moi te dire…
Bilingue anglais/français
Traduit de l’anglais par Christine Évain
Préface de Bruno Doucey & Christine Évain
Laisse-moi te dire… Le titre de cette anthologie personnelle de Margaret Atwood paraît d’abord se donner dans un murmure : celui que l’on adresse « à l’indicatif présent » au « compagnon de route » ; celui de l’intimité amoureuse, du foyer, de la cabane ou de l’igloo, motifs récurrents d’une poésie qui croit au possible bonheur des petites communautés humaines. Mais ce murmure ne saurait faire (…)
28 mai 2020
J’ai vu Sisyphe heureux
Avant-propos de Murielle Szac
Bilingue grec/français
Une famille de pêcheurs dont le père disparaît en mer, un couple de gens modestes que la mort vient séparer, un homme seul qui abandonne maison, papiers d’identité et biens matériels pour vivre en vagabond sous les étoiles…Trois poèmes narratifs. Trois destins aux prises avec la vie. Trois histoires simples pour dire la fierté du peuple grec. Ce ne sont pas les héros des batailles homériques que chante Katerina Apostolopoulou dans ce premier recueil (…)
5 mars 2020
Elles sont au service
« Aide à la personne, soin, accueil, éducation… Prise en charge du corps de l’autre… Entretien des bureaux, des maisons, des écoles. » Dès les premiers mots, le ton est donné sans faux-semblants : c’est des femmes au travail dont nous parle ce livre composé de petites proses. Soixante-deux textes pour être précis, comme autant d’instantanés « cadrés serrés », de fragments sans prétention qui donnent à voir les « fragments de vie » de celles qui « sont au service ». Sans jugement ni commisération, avec un sens (…)
Poème
de l’instant
De terre, de mer, d’amour et de feu
J’ai embrassé Port-au-Prince
Comme on embrasse un premier amour
Une première fois
Un premier soir de saison des pluies