Un petit recueil de menteries. De petits textes loufoques. Même pas vrais. Mais qui sont construits avec une telle logique que ma foi on pourrait s’y laisser prendre. Et c’est tellement bon de plonger ainsi dans la logique de l’imaginaire. De s’ouvrir à l’imprévu. Ça change du réel basique et fatigué de nos quotidiens. Une belle leçon d’humour. Notre société en manque souvent et cruellement. Montons donc des bateaux et embarquons, invitons à l’embarquement immédiat porte des imaginaires.
Pour les (…)

Extrait :
Corneilles de ciel.
Bavures en souffrance d’orgues
Retour d’étain
sous l’eau de main nue.
Cris de femme
à la dentelle des tours

Il y a dans le ciel
des îles blanches et bleues
des champs de neige
et des nids d’ombres
où le voyage bourdonne

Extrait :
J’emprunte
à la pierre
à l’enclume
au visage
de l’absente
aux leçons du silence
et je trace les contours
d’un lieu
qui demeure
sans nom

Extrait :
Les soldats ont fermé le sportes
détruit les jeux
les livres et les cahiers au feu
et l’école au milieu
Il n’y aura pas classe aujourd’hui

Les pauvres mots- quand ces deux font plus qu’entendre mias écoutent - sont des cailloux jetés dans de hautes herbes ou un étang d’automne on ne les y retrouvera plus (…)

Autant de mots que de grains dans l’épi,
un seul épi, un seul, pas davantage
même s’il tombe des charrettes.
Bernard Jourdan

Il n’y a pas de musique ni de poésie
Il n’y a que des airs jamais d’air alors je
Dis que l’air n’est pas la somme des airs
Mais le courant jamais interrompu (…)

"Là où mille feux brillent avec éclat
Mon corps noir avale toujours la lumière.
Au royaume scintillant
J’ai été appelé.
Je suis venu
Rejoindre la cohorte
Des nantis de "sans papiers".
J’ai bien croisé l’humaine bonté
Mais tout ne fut pas beau hélas."