Eschyle, poète cosmique

Auteur : Bernard Deforge

Eschyle, poète cosmique

Le titre de poète cosmique va comme un gant à Eschyle. Il est cosmique par son œuvre immense (90 drames, selon la Souda) : le point est fait sur L’Eschyle perdu. Il est cosmique, parce que le monde est présent sur la scène de son théâtre : l’étude est menée à travers le thème structurel. Il est cosmique par la permanence et la transcendance du Divin c’est la religion d’Eschyle qui est cernée, les personnes des dieux, les dieux dans l’âme humaine, les dieux source de tout.

Eschyle est le poète d’une ontologie panthéiste et d’une unité cosmique qui s’inscrivent dans la chaîne continue des enseignements ésotériques. Il faut refuser les approches dichotomiques qui, en général, marquent les études eschyliennes : justice-injustice, pessimisme, optimisme. Le cosmos d’Eschyle est le Tout. Les souffrants sont les élus. Les Érinyes sont les Euménides.

Paru le 1er janvier 1986

Éditeur : Les Belles Lettres

Genre de la parution : Prose

Support : Livre papier

Poème
de l’instant

Louis Aragon

Les Poètes

Je peux me consumer de tout l’enfer du monde
Jamais je ne perdrai cet émerveillement
Du langage
Jamais je ne me réveillerai d’entre les mots.

Louis Aragon, Les Poètes, « Le Discours à la première personne », Éditions Gallimard, 1976.