Extraits de Droit de Citer les poètes - Éditions Le Temps des Cerises
Anthologie des Éditions Le Temps des cerises, février 2014.
Co-édition Le Printemps des Poètes.
Quelques citations extraites du livre :
Allumons les esprits, c’est notre loi première
Victor Hugo
À chaque être plusieurs vies me semblaient dues
Arthur Rimbaud
Plus il y a de poésie, plus il y a de réalité
Novalis
Le poète est le législateur non reconnu du réel.
Shelley
Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait
Guillaume Apollinaire
Plus le poème est court
Plus il entre en la chair
Aragon, les Adieux
Toutes les choses ont leur mystère, et la poésie, c’est le mystère de toutes choses
F. G. Lorca
Les immortels sont mortels et les mortels immortels
Héraclite
Mieux est de ris que de larmes écrire
François Rabelais
Le voleur m’a tout pris
sauf la lune
à ma fenêtre
Le moine Ryôkan
La main qui donne est toujours au-dessus de celle qui reçoit.
Proverbe guinéen
Le doute est un hommage rendu à l’espoir.
Lautréamont
Il y a maintenant à trouver la grande loi des cœurs
Antonin Artaud
Je cherche un être à envahir
Henri Michaux
Le bonheur, qu’on me pardonne,
Est sur terre, donc assez bas.
Bertolt Brecht
L’argent ne fait pas le bonheur de ceux qui n’en ont pas
Boris Vian
Objets inanimés avez-vous une âme ?
Oui, répondit le canon.
Jean L’Anselme
Quoique dise la vieille espérance
forçons les portes du doute.
Yacine Kateb
On nourrit les hommes de paroles
les porcs de pommes de terre.
Nazim Hikmet
Quand le printemps fleurit l’hiver se met en grève
(lu sur un mur de Paris)
La musique de la nuit n’est pas dans les étoiles
Mais dans l’obscurité entre elles
Homero Aridjis (Mexique)
La nature se rit des souffrances des hommes
Lecomte de L’Isle
Nuit :
terre à étoiles
Madeleine Riffaud
Je suis trop près du soleil
Et ils disent que je vais devenir aveugle.
Ming Di, Chine
Même plié dans l’armoire
le ciel bon
Yvon Le Men
Tel qui trahit se tue, et les autres avec lui.
La Chanson de Roland
L’espérance des lendemains
ce sont mes fêtes
Rutebeuf
L’arbre de la tristesse, ne le plante pas dans ton cœur.
Relis chaque matin le livre de la joie.
Omar Khayyâm
La révolution sera la floraison de l’humanité
comme l’amour est la floraison du cœur.
Louise Michel
Les défaites de la vie conduisent aux grandes victoires.
Max-Pol Fouchet
De deux choses lune
L’autre c’est le soleil
Jacques Prévert
(Le paysage changeur)
C’est quoi une vie d’homme ?
C’est le combat de l’ombre et de la lumière…
Aimé Césaire
Le printemps est inexorable
Pablo Neruda
Dans Révolution il y a rêve et évolution
(Lu dans les toilettes du Paris-Vintimille)
Mes chers semblables comment pouvez-vous vous courber encore ?
Comment pouvez-vous ne pas sourire ?
Yannis Ritsos
Résister c’est s’assurer de
La bonne santé de ton cœur, de tes testicules
Et de ton mal enraciné :
Le mal d’espoir.
Mahmoud Darwich
Bon an mal an
Bon gré mal gré
Bon pied bon œil
André Frénaud
On a comme une impatience de printemps
Jean Ristat
Jeunesse entends-moi
Tu ne rêves pas en vain
Andrée Chedid, Au cœur du cœur
La terre est bleue comme une orange
Jamais une erreur les mots ne mentent pas
Paul Eluard
À la source de tes yeux
la mer tient sa promesse
Paul Celan
Mon amour est brisé
Mais la Bourse était à la hausse
aujourd’hui
Charles Bukowski
Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait
Guillaume Apollinaire
Écoutez ! Puisqu’on allume les étoiles,
c’est qu’elles sont à quelqu’un nécessaires ?
C’est qu’il est indispensable, que tous les soirs au-dessus des toits se mette à luire seule au moins une étoile ?
Vladimir Maïakovski
Ce n’est pas assez de posséder le soleil
Si nous ne sommes pas capables de le donner
Paul Claudel
Je pense à la chaleur que tisse la parole
autour de son noyau le rêve qu’on appelle nous
Tristan Tzara
(in L’Homme approximatif)
L’oiseleur a du plomb dans l’aile
Marc Alyn
L’amour est vaste comme le monde
Robert Desnos
Poème
de l’instant
post-verbum aux demains sans tutelles
la plupart des manèges et la nuit a tardé
dessus les restes hasards de sueurs nouvelles nées
et dès que les rôles emportent les légendes
là où les sons obtiennent le fard à déprendre
sur les voiles de larmes encore rugueuses
que le parage a abandonné derrière lui
des papillons de nuit aux teintes obscurantes
pour ce que leur vie arrête en ce royaume
soudain allument de biais sans que l’os y consente
les us inespérés de mondes en dense et séculiers
et les dés à découdre du moins résolvent les passés
et au chas des jeux de pôles se faufilent d’autres étés
si l’écho des odes après-voir offre la merveille
même surgie d’ailleurs où l’âme se porte sans appareil