Flammarion
1er décembre 2008
Mon suicide de Jean-Luc Caizergues
"Le Globe Terreste
Quand
il est
allumé
on voit
les na-
tions
en couleurs
vives.
Eteint,
on ne
remarque
rien."
1er novembre 2008
Vocabulaire
Une chose est sûre, quand on suit le regard de Petr Kral décrivant le "baillement d’un livre", "le passage d’un mur d’en face", "la face cachée" et le matin fantastique où le "métro ne se reconnait plus", pas le temps de bailler : il sait, mieux que nul autre, saisir une image sur le vif. L’humeur est simple, tantôt drôle ou nostalgique, parfois rêveuse ou philosophique, dans cette centaine de textes, dont sept sont des échos à des tableaux de Leonardo Cremonini. autant de balises semées par une "vigie" (…)
1er novembre 2008
Frédéric Renaissan
"Lumière
J’ai soulevé le vieux rideau fenêtre sombre il y avait
dans la maison dans la chambre
soleil comme les anges la pluie viendra demain
les herbes à l’abandon le ciel et ma maison je referme les yeux
dans les herbes le soir dans les rues
le long des talus de l’autre côté
le jour est le plus sombre est métamorphosé"
1er septembre 2008
Ne te confie qu’à moi
Mathieu Bénézet a composé cet ouvrage au fil des trois dernières années, en dialogue étroit avec le peintre Philippe Hélénon. celui-ci a réalisé parallèlement aux poèmes de nombreux dessins, dont une trentaine sont venus enrichir le présent volume : part de lumière en noir sur ces croquis de vie.
1er juin 2008
Les Contrerimes de Paul-Jean Toulet
Préface de Jean-Luc Steinmetz
Oeuvres poétiques de Paul-Jean Toulet (1867-1920) publiées l’une en 1910, l’autre à titre posthume, concises et exotiques, graves et drôles, sensuelles et désinvoltes. Leur auteur a été choisi comme chef de file par le groupe des Poètes fantaisistes.
28 mai 2008
Les Contrerimes,
Jorge Luis Borges tenait Paul-Jean Toulet (1867-1920) pour l’un des plus grands poètes français. Singulier destin que celui de cette figure haute en couleur : écolier indiscipliné, voyageur insatiable, Toulet vécut en France, à l’île Maurice, à Alger ; nègre de Willy, le mari de Colette, il fréquenta pendant ses années parisiennes Léon Daudet, Jean Giraudoux et Claude Debussy. Inclassable classique, il a su donner au madrigal, appelé par lui " contrerime ", une inquiète beauté admettant en son cœur (…)
1er avril 2008
Le Héros
Le Héros est un poème narratif d’un seul tenant, divisé en 11 "chapitres" (ou "chants") qui oscille entre plusieurs registres : épique, lyrique, dramatique, selon les injonctions du récit. Il y est question d’une guerre et d’un pays sans âge, de la peine des femmes, de la barbarie des hommes et de la beauté fugace qui les éclaire ou les aveugle parfois. Hélène Sanguinetti confirme avec ce nouvel ouvrage la force et la singularité de son art - la révolte et l’émerveillement qui caractérisent son (…)
1er mars 2008
Le jardin ouvrier
Laboratoire le plus actif de la recherche poétique contemporaine, expérimentant des modes de composition radicalement nouveaux tout en cherchant à rendre compte de l’état d’épuisement actuel de la société.
1er février 2008
En cette grande époque de Jérôme Lhuillier
Il est très rare, en cette grande époque l’intitulé est bien sûr ironique) de rencontrer un projet poétique aussi ouvertement lié que celui de Jerôme Lhuillier à la remise en cause du monde qui est aujourd’hui le nôtre. Qu’on se rassure : on ne trouvera aucune tirade vindicative dans ces pages, d’une rare retenue et d’une grande densité formelle.
1er janvier 2008
Table des bouchers
Poursuivant l’avancée de Il reste, Fabienne Courtade précise dans cette Table des bouchers son singulier projet, qui consiste (entre autres) à réintroduire la narration dans le poème - ou plus exactement à la redéfinir, jouant de ses gros plans comme de ses lacunes pour aboutir à ce troublant récit en vers.
L’écriture de Fabienne Courtade atteint sa pleine maturité avec ce livre impitoyable, d’une beauté obscure et d’une tension souvent (…)
Poème
de l’instant
Sur le ton exact du désir
À l’idée d’atteindre la fin
d’une ligne
il prétend que des vertiges
lui viennent
un baiser qui se dérobe
une robe impossible à déboutonner
Selon lui,
c’est dans la marge
que les poèmes s’écrivent le mieux