Flammarion
10 avril 2006
L’inhabitable
Ce sont les "choses de la vie", ses instants de stupeur ou de joie que cherche à capter la poésie d’Ariane Dreyfus, pour en restituer la tranparence dans ce langage à la fois direct et imperceptiblement troublé, tremblé, vacillant que ses lecteurs lui connaissent. Après la parabole des westerns et la métaphore de la danse, dans de précédents recueils, les poèmes de L’Inhabitable poursuivent ce dialoguie limpide avec le réel, interrogeant la présence et le silence, le regard et l’émoi des corps. Ce qui (…)
1er février 2006
Dormans
De quels songes logiques émergent ces Dormans, tapis derrière leur orthographe archaïque ? Du roman de la nuit qui ouvre le livre ou d’une table plus ancienne, à l’ombre des gisants d’Ephèse ? L’auteur conserve seule la clef de son énigme et de ces récits qui s’emboitent, aussi tangibles qu’un rêve devenu réel _ à moins que ce ne soit l’inverse… Et si elle feint de nous rassurer dans les croquis de son cahier japonais ou en décryptant les nuages dans ses sonnets du ciel, Marie Etienne affirme une fois encore (…)
1er janvier 2006
La Tamarissière
Si l’on s’en tient à leur surface, et à leur narration suspendue, il ne se passe apparemment pas grand chose dans les séquences poétiques regroupées par Eric Sautou à l’enseigne de La Tamarissière.
Le monologue est souvent de mise et les décors patiemment décrits, les objets qui s’accumulent semblent parfois plus présents que les êtres qui déambulent, accablés par le poids d’une réalité qui ne cesse, dirait-on, de les fuir, ou de les repousser. Pourtant, l’enchaînement de courts récits et de portraits (…)
24 octobre 2005
Limitrophe d’Hervé Piekarski
Ce recueil s’inscrit dans le projet d’Hervé Piekarski de redécouverte du récit que son oeuvre lucide et visionnaire s’acharne à exhumer.
3 octobre 2005
Visage des nuits
Ce recueil est composé d’une douzaine de séquences où vers et prose alternent. Une évocation de Sade succède à une série de comptines, puis viennent une étude sur Chateaubriant, une suite d’aphorismes lapidaires ou une musique secrète.
1er avril 2005
Fond de troisième oeil
"Erotie pays pléonasme
antre chanté aux orties
néottie nid d’oiseau
plaît aux plis ni moraux"
1er mars 2005
Biographie de Max Jacob de Béatrice Mousli
Max Jacob (1876-1944) : une personnalité bohème aux facettes multiples, à la fois légère et mystique ; une œuvre variée (romans, nouvelles, poésie), fantaisiste, d’inspiration surréaliste avant l’heure (Le Cornet à dés, 1916) ; un parcours lié à celui des grands artistes du temps, Picasso, Apollinaire, Cocteau. Juif né à Quimper, Jacob débarque à Paris en 1895. Peintre, il y survit comme clerc de notaire ou magasinier et se passionne pour la littérature et la musique. Une joyeuse communauté artistique se (…)
1er février 2005
Été
Bernard Chambaz n’avait pas publié de poèmes depuis la parution d’Échoir en 1999, s’étant alors lancé dans un projet qu’il qualifie lui-même de démesuré : l’écriture d’un recueil « au long cours » - ou plutôt d’un immense poème, composé de 1 001 fragments, à raison d’une centaine par an. Résultat de cinq années d’écriture insistante (et exaltée), Été réunit la première moitié de cet ouvrage, ses 500 premières « séquences », réparties en cinq chants. Disons-le sans détour : Été est LE grand livre de Bernard Chambaz, (…)
10 janvier 2005
Médéa
Médéa propose une version nouvelle, une mise en vers contemporaine de la Médée d’Euripide, dont elle suit le découpage et les dialogues jusqu’au drame qui en est le ressort horrifié : le meurtre de ses fils par une mère désavouée. Le registre choisi par Mathieu Bénézet surprendra peut-être, à une époque où la « révision » du répertoire classique s’accommode souvent de l’esbroufe et de l’anachronisme. Au contraire, la parole est ici hiératique, altière, dramatisée : sans s’interdire la violence ou la crudité, elle (…)
Poème
de l’instant
Seulement
je comprends déjà la vérité
elle éclate dans mes désirs
et dans mes détresses
mes déceptions
mes déséquilibres
mes délires
je comprends déjà la vérité
à présent
chercher la vie