Folle Avoine
1er octobre 2015
Quatre chevaux de hasard
Entre dans la nuit des chambres mauves
à pas de louve l’ombre penchée
son écharpe froide
en écharde glissée
au cou des gisants
bat le rappel
Penche à pas de louve entrée
l’ombre blanche
des nuits mauves…
1er mars 2015
Sur les routes du vent
Préface de Jean-Pierre Siméon
"Manière d’être
Nous avons critiqué cette façon d’agir. Nous nous sommes débarrassés de ces manières d’être. Mais nous nous apercevons que les cris ne s’arrêtent pas de briser le silence…"
1er septembre 2014
Tous les fils dénoués
Toutes les figures
taillées dans le schiste
se dorent d’une teinte orangée
à mesure que la lumière décline
On les voit se cabrer
Bêtes énervées
qu’elles miment
Elles tirent sur leur longe
pour se garder
des aboyeurs les pressant aux jarrets
A la gueule
des haillons d’écume
1er décembre 2013
Images de l’homme immobile
"Il y a surtout une guitare -
le chanteur la pince
troubadour pour captifs - et captifs lui-même -
la voix étire son âme musclée
dans une complainte rude qui tressaille
comme le vent dans la steppe
comme le vent au fond d’un ravin."
1er juin 2013
Journal d’une guerre de Mérédith Le Dez
"Je pourrais écrire
Journal d’une guerre cela s’appellerait
mais la guerre est morte
et l’on meurt sans cesse à soi-même
de nostalgie de manque et d’horreur
je pourrais écrire sur la guerre
cela s’appellerait La Guerre n’est rien
qu’y a-t-il quand la guerre est finie
puis-je parler de paix
si je détruis impitoyablement le monde
Les jonquilles fleurissent sur les décombres
je remarque aujourd’hui leur intime parfum
entre colza et (…)
1er mars 2011
Encore un essaim d’instants
"J’ai poussé aux charnières du temps
des portes qui râclaient sur des pierres rebelles
pour essayer d’ouvrir autre part en ce monde.
A l’orée des matinées de neige
Ombre, toute l’enfance,
viens dans la maison
te reposer dans un chaud de clarté."
1er mars 2011
Poèmes de l’inconfort
"Ce n’est pas tant ta maladresse
ce sont les choses qui se refusent
et qui t’agressent […]"
1er mars 2011
Roncier de Louis Le Bihan
"on ne serait, mais clos
d’on ne sait, si brumeux
sont les jours : tout est sortes
et de tant de profils,
incertains, s’émouvant
en sourdes déflagrations
nos entremêlements."
1er mars 2009
Résurgences
"Silence des oiseaux
qui chantent dans leur tête.
Les maisons sont fermées
le bois pousse en dedans.
Silence c’est l’hiver
sur l’églantier le vent
boit le sang de l’onglée."
Poème
de l’instant
Feuilles bruissantes
« Feuilles bruissantes »
Quand se dessine,
dans le ciel blême,
le tremblement des peupliers,
je suis
dans la respiration des feuilles bruissantes,
fraîcheur
et frisson de lumière.