Gros Textes
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Place du village
05380
Châteauroux Les Alpes
1er mars 2015
Comment tu vas le monde ? de Claude Burneau
Mon père disait souvent
Les flics sont toujours
du côté des patrons
Y’a pas de justice
Mon père disait souvent
Celui qui gagne
En un jour
Ce que je gagne
En un an
Est-il 365 fois
moins bête que moi ?
(mon père utilisait un autre mot que bête)
Y’a pas de justice
Mon père disait souvent
Si l’usine ferme un jour
J’en connais un
Qui pointera pas à Pôle Emploi
Y’a pas de justice….
1er mars 2015
Le bois des corbeaux
Dans le soleil et le vent et la brume il y a le silence hanté de la souffrance des hommes et des arbres et des bêtes, le vide des lieux détruits, la terre marquée de croix à l’infini des plaines et des collines, la sacralité du temps lourd de la mort présente. Cent ans après la guerre de 1914-1918, entendre la parole fantomatique de la vie perdue.
Extrait
Paix
Que reste-t-il de ce qu’on ne sait pas L’air est pur et bleu Les voix dormantes La guerre (…)
1er septembre 2014
Cairn 15 Arbres domestiques / arbres sauvages
Les 2 versants nature/culture sont évoqués poétiquement par Jacqueline Held : « Arbre sage, arbre docile,/Peigné, brossé, toiletté/Arbre sauvage, arbre fou,/Escaladant/La lune et les étoiles ». Chacun son rapport à l’arbre. Dan Bouchery apprend à dessiner avec un peuplier pour modèle puis relâche dans la nature une pousse de marronnier qui poussait dans sa cuisine. Catherine Leblanc esquisse le cyprès, « silhouette de Giacometti ». Fabrice Marzuolo évoque « Les arbres dans la ville » comme dit la chanson (…)
1er mai 2014
Pas même le bruit initial
ai-je ligoté les pattes
de l’oiseau
ai-je ligoté les ailes
de l’oiseau
l’ai-je relâché
dans la forêt
puis
sans me retourner
me suis-je éloigné
me persuadant de son envol
1er novembre 2013
Cairn 13
"Les âges de l’homme
Il avance ébloui de silence,
il avance dans la nuit murmurante des mots,
il avance il cherche il ne comprend pas,
il avance chaque langue est étrangère,
chaque effort est inutile,
chaque pas trébuche,
il avance tâtonnant il avance à contre-jour,
il devine parfois
une
inconnue qui le frôle,
il appuie sa vie usée sur un sourire."
1er septembre 2013
Enfin
"Ne pas pouvoir leur dire, les lèvres scellées. La bouche si froide qu’elle flambe - si fort qu’elle disparaît."
"Leurs voix résonnent en-dedans, vibrent en écho tous leurs sous-entendus, qu’eux-même ne connaîtront jamais. Elles lui demandent de revenir. Revenir à la surface, les yeux éclos, pour voir à nouveau. Mais il faudrait une telle énergie. Et quel désir ?"
1er septembre 2012
Principe d’indétermination
A l’intérieur de ton crâne aussi poussent une herbe
de printemps et de magnifiques pissenlits.
*
Pourquoi frémir sous la voûte de l’espace ? Que
faut-il craindre ? L’univers a ses bornes. Elles sont
ouvertes.
*
Si la lumière pouvait porter nos regards vers les confins du visible, elle
repousserait ses limites jusqu’à se retrouver. La solitude de la lumière est désirable.
*
Sentir le frais de l’herbe sous les pieds, le souffle du vent sur la peau, (…)
Poème
de l’instant
Papillon qui bats des ailes
Papillon qui bats des ailes
je suis comme toi –
poussière d’être !