HORS CADRE / POÈMES
Auteur : Matthias Vincenot

DITS PAR L’AUTEUR AVEC ETIENNE CHAMPOLION & ENSEMBLE DÉCOUVRIR
Les musiciens
Etienne Champollion : piano, clavecin, rhodes, toy-piano, vibraphone, glockenspiel, accordéon, mélodica, gong.
L’Ensemble DécOUVRIR :
Louis Théveniau : clarinette, clarinette basse
Vincent Imbert : premier violon
Benjamin Cloutour : second violon
Florian Texier : alto
Louise Harrault : violoncelle
Elisabeth Callot et Christophe Devillers : contrebasse
Et avec la participation de : Eric Seys : flûte, Ugo Berardi : basson
* Pomme apparait avec l’aimable autorisation de Polydor, un label Universal Music France.
Origine des textes :
Poèmes inédits :
« Questions de voie », « Aurions-nous pu prévoir… », « Quand je serai jeune »
Poèmes extraits de Génération deux mille quoi (éd. Fortuna, 2015) :
« Nous irons… », « Tous deux sur la scène », « Une incroyable idée », « Vintage », « Juste le vide de l’air », « Un amour qui dure », « A deux pas du désir », « Un rien », « Génération deux mille quoi »
Poèmes extraits de Les choses qui changent (éd. Mines de rien, 2013) :
« Des vies au village », « Les choses qui changent », « Tu n’es plus là »
Poèmes extraits de Les années aperçues (éd. Lanore, 2012) :
« Au réveil », « La valse des jours de plus », « Laissez-nous l’enfance »
Poème extrait de Le juste nécessaire (éd. APES / Bérénice, 2012) :
« Danse »
Poème extrait de L’Âge de mes désirs (éd. Le Temps des Cerises, coll. Le merle moqueur, 2011) :
« J’aurais voulu nous voir… »
Poèmes extraits de La discordance des temps (éd. Le Temps des Cerises, 2009) :
« Douce insécurité », « Un endroit », « La discordance des temps »
Poème extrait de La vie, en fait… (éd. Lettres du Monde, 2000)
« Le testament du vieil homme »
Poème extrait de Funambule (éd. Lettres du Monde, 1999) :
« Juste vous »
Poème
de l’instant
Lettres à Sophie Volland
10 juillet 1759,
J’écris sans voir. Je suis venu ; je voulais vous baiser la main et m’en retourner. Je m’en retournerai sans cette récompense ; mais ne serai-je pas assez récompensé si je vous ai montré combien je vous aime ? Il est neuf heures, je vous écris que je vous aime. Je veux du moins vous l’écrire ; mais je ne sais si la plume se prête à mon désir. Ne viendrez-vous point pour que je vous le dise et que je m’enfuie ?
Adieu, ma Sophie, bonsoir ; votre cœur ne vous dit donc pas que je suis ici ? Voilà la première fois que j’écris dans les ténèbres : cette situation devrait m’inspirer des choses bien tendres. Je n’en éprouve qu’une : je ne saurais sortir d’ici. L’espoir de vous voir un moment m’y retient, et j’y continue de vous parler, sans savoir si j’y forme des caractères. Partout où il n’y aura rien, lisez que je vous aime.