Hommage à Gérard de Nerval
à Gérard de Nerval
Il ne faut pas tant s’occuper des tombeaux !
il aime les voyages tant qu’il peut au bout l’errance
quelqu’un ramasse son chapeau ailleurs
la pelouse est rose striée de grandes ombres il fait bon
une lueur de femme apparaît à la fenêtre souffle épanoui
en pivoine dans l’air
Poème
de l’instant
Où vivre, sinon ?
Est-ce pour maintenant ou pour toujours
Que le monde est pendu à une tige ?
Est-ce pour un rendez-vous ou par ruse,
Ces bois trouvés pour aller faire un tour ?
Est-ce miracle ou mirage
Si vers les miennes se lèvent tes lèvres ?
Et les soleils, comme des balles de jongleurs,
Sont-ils une feinte ou un gage ?
Darde tes feux, mon ange surprenant,
Faisant front de tes seins à la peur coupe court,
Te prenant maintenant, je te prends pour toujours,
Car le toujours est toujours cet instant.