Jacques Brémond
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Le Clos de la Cournihe
30210
Remoulins sur Gardon
1er juin 2014
Hameau mort
Encres de Tanguy Dohollau
Elle n’a pas souffert, dit-il.
La lune s’est simplement posée sur son visage.
1er janvier 2014
Sur un poème de Thierry Metz
Encre de Gilles Badaire
"Manœuvre
homme qui va revenir
toucher ta nuque
sentir dessous le dormeur qui danse
c’est retrouver le dolmen
chambre des pourquoi
moraine oubliée de ton passage
manœuvre
pendant que nous discutions ici - sans peinte -
querelle d’élagueurs
toi tu as placé douze aimants
autour de la table"
Thierry Metz (Dolmen)
"manœuvre"
!je tourne autour de ton nom
comme le chien qui s’apprête à mordre
je le déchire
il reste la main l’oeuvre
écartelée dans un spasme
un (…)
1er mai 2012
Généalogie de l’algue
"Ce que l’on met dans un poème
n’est que la courte traversée d’un instant
aussi long qu’une vie…"
1er septembre 2011
En ce mai lointain
Effigies de Jean Berthet
"Pollen et miel. c’était là, bourdonnant, immédiat. Son visage réamorçait nos soourires.
Il a lâché
comme la clef de voûte ne tient plus l’arceau de pierre.
Le sol nous manque."
1er décembre 2009
Je ne tutoie que dieu et ma femme
LIVRE
Matin
les yeux s’ouvrent sur le livre
Nuit
les yeux se ferment après lui
Rien avant rien après
le jour commence le jour finit
[…]
1er novembre 2008
Monsieur en extase sur la couverture
Texte à décrire, vous souriez soir d’été en vie.
Vous ? Ne dîtes rien.
Eté, hémisphère nord, l’éclat du jour baisse le soleil l’emporte de l’autre côté, atténue l’intensité lumineuse sur la ville et sur elle qui la borde, Méditerranée.
Soir d’été lumières de ville les points habitent circulent, à glisser sur l’eau miroir en plus du ciel. Palmier dans le virage, marocaine, image, de l’autre côté.
Nice, du balcon la domine, hauteurs de la désinvolture sur le balcon. Musique et courant d’air traversent (…)
1er juin 2007
Je, cheval
Je, le cheval, l’animal vivant, le corps, le sauvage.
Je, dans le cheval comme dedans l’écriture. Avec
l’indomptable l’équilibre l’inconnu le jamais acquis.
L’extrême attention au monde. Entre panique et
jouissance. Ce qui est en moi est cheval. Proie fuite
solitude et troupeau. Ce qui est en moi résiste, s’obstine,
risque. Ce qui en moi s’en va, pour rejoindre.
A cheval, je suis d’emblée au coeur des choses,
désencombrée, réunie. Débarrassée des entraves
périphériques, des noeuds stériles. (…)
Poème
de l’instant
Le garçon fantôme
Nous serons recouverts de pluie
Un jour
Et le ciel s’en lavera les mains
La Crypte / 2022