Je, cheval
Auteur : Albane Gellé

Je, le cheval, l’animal vivant, le corps, le sauvage.
Je, dans le cheval comme dedans l’écriture. Avec
l’indomptable l’équilibre l’inconnu le jamais acquis.
L’extrême attention au monde. Entre panique et
jouissance. Ce qui est en moi est cheval. Proie fuite
solitude et troupeau. Ce qui est en moi résiste, s’obstine,
risque. Ce qui en moi s’en va, pour rejoindre.
A cheval, je suis d’emblée au coeur des choses,
désencombrée, réunie. Débarrassée des entraves
périphériques, des noeuds stériles. Dans le vif du
sujet. Je me rejoins, dans une extrême présence
à ce qui m’entoure. Dénouée.
Poème
de l’instant
Le plâtrier siffleur
Il s’agit juste d’une manière humaine d’habiter le monde. Parce que dire habiter poétiquement le monde ou habiter humainement le monde, au fond, c’est la même chose.