Je ne peux le croire

Anthologie établie par Dominique Chipot et préface d’Ysabelle Lacamp.
En mars 2011, un séisme frappe le Japon, entraînant l’accident nucléaire de Fukushima. Pour le monde entier, l’histoire paraît alors se répéter. Chacun songe aux deux bombes atomiques qui ont été larguées sur Hiroshima et Nagasaki en août 1945, catastrophe sans précédent dans l’histoire de l’humanité. Nous savons quelle déflagration cela a provoqué dans la littérature occidentale. Mais que sait-on des poètes japonais qui écrivirent ces tragédies en lettres de cendre ? Près de 120 poètes répondent à cette interrogation, parmi lesquels Matsuo Atsuyuki, un des rescapés de Nagasaki, dont les haïkus ont bouleversé le Japon, ou Oyama Takami, figure majeure du tanka, qui s’éleva toute sa vie contre l’armement nucléaire. Poètes d’un jour ou écrivains confirmés, victimes ou simples témoins des désastres qui ont endeuillé leur pays, ces poètes japonais se frayent chemin parmi les décombres. Avec l’espoir « que le genre humain ne s’anéantisse pas par lui-même ».
Poème
de l’instant
Pérégrinations du Pierrot solaire
Voilà
le monde reste beau
impunément
il n’a pas peur
du noir
il coule de source
toujours