Jean Joubert

Né à Châlette-sur-Loing (Loiret) en 1928, il fait ses études au collège de Montargis puis à la Sorbonne. Après de longs séjours en Angleterre, en Allemagne et aux Etats-Unis, il s’installe à Montpellier où il découvre un Sud méditerranéen qui marquera profondément ses oeuvres. Il a longtemps enseigné la littérature anglo-américaine dans cette ville, à l’Université Paul Valéry. Il habite maintenant dans un petit village de la garrigue languedocienne et se consacre à ses activités d’écrivain.
Entré en littérature à l’âge de 25 ans avec la publication aux éditions Seghers de son premier recueil « Les lignes de la main », Jean Joubert est d’emblée reconnu par ses pairs, reçoit le Prix Antonin Artaud, publie chez Gallimard et chez Grasset. Il fonde à Montpellier « Les Cahiers de la Licorne », avec Frédéric Jacques Temple, dont il restera proche toute sa vie.
Originaire du Loiret, devenu languedocien, il s’était enraciné avec bonheur dans « le Sud ».
Venu à la prose par la nouvelle et le roman, c’est en 1975 qu’il reçoit le Prix Renaudot pour « L’homme de sable » (Grasset) et que le grand public le découvre. Une notoriété de romancier qui profite à son oeuvre de poète.
Extrait
La voix s’est éveillée,
La voix s’est éveillée
sur la bouche du pauvre
et de ses lèvres c’es
un oiseau qui jaillit,
éclate, enchante l’air.
Ah, dit l’homme, pourquoi soudain
cette fureur de dire
et de louer ?
D’où me vient ce présent de plume
soleil !-
dans l’indigence de ma race ?
et cette grâce enfin de célébrer
l’or et la gloire du matin ?
Que de ma voix mortelle,
moi, l’obscur, le messager,
humblement je bâtisse
l’arche de la parole !
(Extrait de "Arche à parole", Le Cherche-Midi Editeur, 2001)
Bibliographie
Apologie
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