Jean-Louis Rambour

Jean-Louis Rambour naît le 8 décembre 1952 à Amiens, en Picardie, où il vit toujours.

Jean-Louis publie son premier recueil intitulé Murs en 1971, aux Éditions La Grisière. Depuis, il publie très régulièrement, également des nouvelles et romans.

En février 2000, dans le numéro 106 de la revue L’Arbre à paroles qui lui a été consacré, le poète belge Pierre Tréfois résume :

« On peut assurément appliquer à Jean-Louis Rambour les mots par lesquels notre compatriote et néanmoins philosophe Max Loreau a défini le plasticien Jean Dubuffet : un « esprit sauteur ». L’illustre peintre n’a en effet eu de cesse de traquer les formes sans rémission, avec le souci baudelairien de plonger « au fond de l’inconnu pour trouver du nouveau ». Exactement l’inverse de faire du neuf avec du vieux pour s’octroyer, en s’épargnant larmes et sueur, un brevet de modernité (ne suivez pas mon regard, il en a plein la vue).

Dans l’univers des mots et plus précisément de la poésie, Jean-Louis Rambour adopte une attitude, une tension créatrice analogue à celle du génial marsupial susnommé : il zigzague, bondit, se met en marge, recule pour mieux sauter. Tout se condense dans cette dernière posture, le recul, c’est-à-dire le retrait, le décalage, le retour sur soi, sur la force intérieure, l’énergie primale qui préparent et garantissent la qualité du bond en avant, dans une autre direction. Car il s’agit d’aller partout et nulle part, de disparaître et de surgir, quand tout porte à croire que le monde est clos et l’être sans devenir. D’où le côté « épiphanique » de l’œuvre qui s’égrène en apparitions de l’invisible, de l’innommé, de l’inattendu, des tâtonnements du début à l’accomplissement des plus récentes pages. »

Bibliographie

Poésie

- Mur, La Grisière, 1971
- Récits, Saint-Germain-des-Prés, 1976
- Petite Biographie d’Edouard G., préface de Jacqueline Biard, CAP 80, 1982
- Le Poème dû à Van Eyck, L’Arbre, 1984
- Sébastien, Poème pour Mishima, dessin de Simon Burgar, Les Cahiers du Confluent, 1985
- Le Poème en temps réel, CAP 80, 1986
- Composition avec fond bleu, dessins André Brieudes, Encres vives, 1986
- Françoise, blottie, Interventions à Haute Voix, 1990
- Lapidaire, encres, huiles et collages André Brieudes, Corps Puce, 1992
- Le Bois de l’assassin, frontispice de André Brieudes, Polder, 1994
- Le Guetteur de silence, Rétro-Viseur, 1995
- Théo, préface de Pierre Garnier, Corps Puce, 1996, Réédition en 2005 à La Vague verte
- L’Ensemblier de mes prisons, L’Arbre à paroles, 1996
- Le Jeune Homme salamandre, L’Arbre, 1999
- Autour du Guet, L’Arbre à paroles n° 106, 2000
- Scènes de la grande parade, en couverture, tableau de Nicole Moutons, Le Dé bleu, 2001
- Pour la fête de la dédicace, Le Coudrier, 2002
- Cette terre si veuve, Le Rewidiage, 2005
- La Nuit revenante, la nuit, Les Vanneaux, 2005
- L’Hécatombe des ormes, Jacques Brémond, 2005 (Prix des Trouvères 2004)
- Ce monde qui était deux, écrit avec Pierre Garnier, Les Vanneaux, 2006
- Le seizième Arcane, préface de Pierre Garnier, Corps Puce, 2008
- Partage des eaux, dessins de René Botti, Ateliers de la Métairie Bruyère, 2009
- Cinq matins sous les arbres, Vivement dimanche, 2009
- Clore le monde, frontispice de Benjamin Rondia, L’Arbre à paroles, 2009
- Anges nus, Le Cadran ligné, 2010
- mOi in the Sky, Presses de Semur, 2011
- La Dérive des continents, huiles de Silère, préface Pierre Garnier, Musée Boucher-de-Perthes d’Abbeville, 2011
- Démentis, Les Révélés, livre d’artiste réalisé avec le peintre Maria Desmée, 2011
- La Vie crue, encres de Pierre Tréfois, préface de Ivar Ch’Vavar, Corps Puce, 2012
- Au Commencement était la bicyclette, 25 textes pour le catalogue d’une exposition du peintre Silère, Université de Picardie Jules-Verne, 2014
- Le Mémo d’Amiens, Editions Henry, 2014
- Théo, a soldier, réédition bilingue anglais / français, texte anglais de Michel Leroy, Corps Puce, 2015
- L’éphémère Capture, dessins de Pierre Tréfois, préface de Bernard Noël, Éd. Eranthis, 2016
- La Mort n’est pas, Leporello à six faces pour un poème autour d’un dessin de Maria Desmée, 2017
- En son Temps, 30 poèmes pour accompagner 30 photos d’Yvon Kervinio, Éd. L’Aventure Carto, 2018
- Tombeau de Christopher Falzone, gouaches et encres de Renaud Allirand, L’herbe qui tremble, 2018
- Le Travail du monde, peintures de Jean Morette, L’herbe qui tremble, 2020
- Quand nous regardions depuis notre terre, poèmes de Jean-Louis Rambour sur des peintures de Jérôme Delépine, collection PAPIERS D’ART, L’herbe qui tremble, 2021
- Leçon de ténèbres, peintures de Fabrice Rebeyrolle, L’herbe qui tremble, 2022

Nouvelles

- Héritages (sous le nom de Frédéric Manon), CAP 80, 1982
- Abandon de siècle, G & g, 2001
- Tantum ergo, Aschendorff Verlag, 2013
- Faire-part, Éditions Gros Textes, 2018

Romans

- Les douze Parfums de Julia (sous le nom de Frédéric Manon), La Vague verte, 2000
- Dans la Chemise d’Aragon, La Vague verte, 2002
- Carrefour de l’Europe, La Vague verte, 2004
- Et avec ceci, Abel Bécanes, 2007
- Le cocher poète, dessins de Denis Pouppeville, L’herbe qui tremble, 2020