KÖCHEL 467
KÖCHEL 467
La souffrance et la joie pèsent tout à fait
le même poids
Tomas Tranströmer
Mozart sourit un peu à la maison
Le piano ce matin m’écoute et veut bien me répondre
Rire serait de trop pour ce bureau
Mozart ne juge rien et ne fait pas non plus la moue
Mais il taquine l’air de rien les émois qui se faufilent
Puis les console d’un câlin
Et à nouveau compréhensive la musique sourit
La grande sœur nôtre qui sait tout
Et la maison s’adoucit qui accepte en visite le soleil et ses lampes
Un pas plus loin nous savons bien que c’est le drame
Avec le sol qui craque au-dessus de la mort
Et moi qui comprends si peu comment va la lumière
En tremblant je m’en vais avec elle jusqu’au dernier accord
Qui déjà m’avait tout pardonné
Poème
de l’instant
À nonante encore
Dans la banalité des jours
il savoure à l’instant
les tranches d’un fruit de soleil
parfum émerveillé d’enfance