L’Amérique n’existe pas
Auteur : Jean-Michel Maulpoix

Le Nouveau recueil, éditions numériques, 2014.
Ce livre n’est disponible qu’en édition numérique, lisible indifféremment sur ordinateurs, tablettes et smartphones.Téléchargeable dès à présent sur Amazon (Kindle), Kobo (Fnac, tous formats) et sur l’E.book store d’Apple. Prix moyen : 5 euros.
Le livre
L’Amérique n’existe pas. Pourquoi ce titre que certains ne manqueront pas de juger péremptoire et schématique ? Il ne vient pas dénoncer, pour la énième fois, la vacuité du « rêve américain », puisque ces pages vérifient plutôt sa persistante force d’attraction et se montrent parfois tout près d’y céder. Non, il ne s’agit pas de cela ; ce titre provocant se déduit d’une autre découverte, plus inattendue et plus radicale, celle d’une Amérique qui serait moins un territoire qu’un perpétuel horizon : géographique, politique, culturel, éthique… une Amérique dont en fin de compte il appartiendrait à chacun de porter en soi l’identité, le désir ou le songe.
Cette découverte, je l’ai faite pas à pas en Californie, il y a tout juste vingt ans. Débarquant le 2 avril 1994 à 23 heures, avec mes valises, à l’aéroport de Los Angeles, je posais pour la première fois le pied sur le sol américain. Et très vite je dus me rendre à cette évidence : ni les livres, ni les films que j’avais lus ou vus ne m’avaient préparé à appréhender ce qui dès ce moment s’ouvrait à moi : l’espace américain… et tout ce qu’il génère… Les pages de carnets que je livre ici ont accompagné ma découverte : j’y ai inscrit mes perceptions, mes surprises, mes désarrois, mes hypothèses… Que l’on ne s’étonne donc pas d’y trouver de la naïveté ! Mais quelle ne fut pas ma joie lorsque des années plus tard, feuilletant par hasard Oublier Palerme, un roman d’Edmonde Charles-Roux qui connut son heure de gloire dans les années soixante, je découvris en épigraphe cette forte phrase d’Henri Miller : « Ca n’existe pas l’Amérique ! C’est un nom que l’on donne à une idée abstraite ».
Poème
de l’instant
L’unique réponse
Il y a les arbres,
il y a les branches,
mais en dessous,
sous l’écorce et l’adolescence,
il y a le geste qui sait,
le geste qui nous lance