Poèmes d’Amandine Marembert. Illustrations de Valérie Linder.
« Sans leurs pétales rouge profond
l’été ne serait pas l’été »

« - Vie suspendue -
Chaque - heure -
compte
Chaque - instant -
détermine
le suivant »

Couverture : toile de Maria Desmée.
on reste là
sans soleil dans les mains
avec peaux, avec corps
et la tristesse au ras de l’eau
mieux en vue que l’écume
bordant la nuit.
c’est que le sable coince
c’est qu’on vit déjà tard
sans sel au bord des lèvres
le silence tout autour.

Dessins de Roselyne Sibille.
Tu voudrais partir sur le dos de la pluie.
Une pluie mécanique - monotone - infinie.
Loin, tu veux partir.
Aussi loin qu’un poème.
Au-delà de la langue qui creuse le désir.
En vain croit-on se transplanter quand nous
sommes ancrés en nous-mêmes -uniques et
provisoires.
Quand ailleurs est à portée de main.
Derrière le mot.
Planté dans la parole de l’autre.
Ton élan inachevé t’a laissé en suspension.
Comme ces trois petits points qui restent en
Souffrance de ce (…)

Dans Au loin le vent, les mots sont là pour dire l’essentiel, les rêves, les retours vers une enfance lointaine, pour découvrir un monde qui résiste au voyageur.
Dans ces poèmes, on trouve aussi le besoin d’aller vers des terres porteuses d’espoir, se porter à la rencontre de ce qui fut : un voyage qui jamais ne s’interrompt, contrarié par le temps et son usure. Au cours de cette marche la force de la mémoire s’impose, présence fidèle et nécessaire.
Extrait :
De l’aube ou de l’aurore on ne
voit pas (…)

avec des œuvres de Sabine Lavaux-Michaëlis
Étreintes mystérieuses est le cinquième numéro de la collection Grand ours publié par l’Ail des ours. En ouverture, provocation et source du titre, une citation du poète Jaroslav Seifert, prix Nobel de littérature 1984 : « La gloire/ de la ville ne m’en a guère imposé,/sa majesté et sa grandeur ne me tiennent pas/ sous leur charme ;/ j’aime les étoiles, les forêts, les sources, les prés et les fleurs/ et je vais retrouver leur étreinte mystérieuse… » (La Ville en (…)