L’arbre chante

Eric Chassefière a passé sa jeunesse à Nîmes, et vit à Paris. Directeur de Recherche au CNRS, il est astrophysicien, spécialisé dans l’étude des planètes, et historien des sciences. Il travaille à l’Observatoire de Paris. Il est l’auteur d’une quarantaine de recueils parus chez : Yvelinédition, Encres Vives, Rafael de Surtis, Editions de l’Atlantique, Alcyone, Interventions à Haute Voix, La Porte, Sémaphore (Quimperlé). Il a obtenu en 2015 le prix Giorgios Sarantaris pour « Le peu qui reste d’ici » (Rafael de Surtis), et en 2021 le Grand Prix spécial de la SPAF pour « Comme une sève ». Il a publié dans une trentaine de revues de poésie. Il est membre du comité de lecture de la revue Interventions à Haute Voix. Il est régulièrement invité à donner des lectures : Festival des Poésies Actuelles de Cordes-sur-Ciel, Festival de la Parole Poétique de Quimperlé, Printemps des poètes à Chaville, Maison de la Poésie de Poitiers…
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Le chant qui habite ces pages est celui du jardin d’autrefois, des hauts platanes pétris de mistral dont l’enfant, s’éveillant au fond de la nuit, perçoit le souffle à travers son corps, comme si le jardin respirait en lui, s’il renaissait de ce chant, de ce jardin, de cette plénitude d’appartenance au monde qui s’empare de lui, un instant (ou une éternité) le berce, puis peu à peu le rend à la nuit. C’est sur ce même lieu d’enfance, assis sous un portique de vieux arbres tors en lisière de champ, que l’auteur a composé en deux étés successifs les première (« Comme une sève ») et troisième (« La sève tourne ») parties de ce recueil, tentant de faire partager en mots ce souffle qui l’éveilla, faire que l’arbre parle, que les mots chantent. La partie centrale (« Naissance de l’arbre »), écrite avec la venue du printemps dans un parc parisien, loin du midi natal, décline le lien incarné par la présence tutélaire de l’arbre, en lequel dans un jeu de miroirs sans fin l’auteur vient renaître, reprendre force et vie. Écrire est ici en effet, et avant tout, un acte de vie, le tissage d’une relation charnelle avec la terre originelle, avec cet arbre dont nous sommes à la fois le souffle et les branches, ce qui parle et ce qui écoute, ce qui nait et ce qui meurt. Désir ultime, à n’en pas douter, de fusion, d’accession au grand Tout de notre présence au monde et à nous-même.
Paru le 1er octobre 2021
Éditeur : Editions Alcyone
Genre de la parution : Recueil
Support : Livre papier
Poème
de l’instant
Le voleur d’étincelles
Les heures ont écrit, dans le carnet, leur surprise.