L’arche inuit
de Denis Fernande

Denis Ferdinande, né en 1978 à Lille, vit en Normandie, publie ici son septième livre à L’Atelier de l’agneau.
Il a reçu en 2015 la bourse de création du Centre National du Livre.
[09/07/2017] Et chaleur ployant tout le jour untel viendra, ne sachant encore qui il est, ayant à devenir ou deviner ce qui se terre sous l’expression fragment de jour, d’archaïque ou de seulement ancien, une phrase unique, toute de rappels, qu’il aura à charge me relayant si je m’absente longtemps, ce serait : le temps de partir puis revenir j’en ignore la raison or quelqu’un la sait, et la sachant, la dira. Ensuite mordre sur le jour à venir (ce sera chose faite, écrire) l’actuel n’étant plus si ce n’est sous un restant de lueurs, moitié de soleil en arrière d’une ligne verticale, tel mur obstruant, datant des parages du néolithique et partiellement effondré, puis l’obscurité totale, qui peut-être est indice de l’heure, une chambre susceptible de s’éclairer toutefois, lampe de chevet dis-je que je déplacerais vers la table, et disant la table, l’on croit la confondre or si c’était confondre, toujours, que confondre
Paru le 6 octobre 2020
Éditeur : Atelier de l’agneau
Poème
de l’instant
Poème inédit d’Anita Conti
Pourrais-tu ignorer
Que chaque jour, Pour Toi,
un ciel entier s’éclaire ?
À Tous les pas de cet élan
qu’est notre vie
À tous les jeux de cette rage
J’ai ouvert les bras
Et gémi
Et sur le grand vent refermé,
Au long des temps
Mes bras heureux brûlent encore
De leur désir.