L’aube des blessures de Mustafa Hamlat

Les blessures viennent de lointaines fêlures.
Des "aubes navrantes et des soleils amers".
La beauté, la laideur, l’art dans toutes des splendeurs, à longueur de vie ouvrent en nous ces blessures comme par inadvertance. Que viennent enfin les souriantes cicatrices.
Poème
de l’instant
Odes Profanes
Tout déjà était en toi
même l’âpre saveur des paroles des morts
Avec sur ta bouche close
leur goût d’indicible sel.
Mais empare-toi de l’absence et ose
Va avance aveugle et seul
Toute flèche aime sa cible.
L’enfance le sait qui, libre
(habiter Nulle Part est le plus sûr)
déchire sans innocence
son invisible futur.
Claude Michel Cluny, Odes Profanes, Éditions de la Différence, 1989.