L’idée bleue
Editions de poésie
Poésie contemporaine
Poésie étrangère
Collection de poésie pour la jeunesse : Le farfadet bleu
Revue de poésie : Décharge
Type de livres
Brochés, illustrés (coll. Jeunesse)
Mode de diffusion
Lirairies, diffusion CED, distributeur Casteilla et vente par correspondance "lectorat-souscription"
Année de création : 1974 (dé bleu) 2004 (L’idée bleue), cessation d’activité en 2009. Les titres disponibles sont désormais diffusés par les éditions Eclats d’encre (coll. le dé bleu) et les éditions Cadex (coll. Le farfadet bleu)
Nombre de parutions par an : 12
Tirage moyen : 1000 ex (2000 ex pour la jeunesse)
Auteurs phares : Valérie Rouzeau, James Sacré, François de Cornière, Albane Gellé, G.L. Godeau, Jean-Pierre Georges, Antoine Emaz, Ariane Dreyfus, ect…
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Editeur : Louis Dubost
Tél : 02 51 34 94 00
Contact
(anciennement le Dé bleu)
6 place de l’église
85310
Chaillé-sous-les-Ormeaux
1er mars 2004
aiMe ta joie
isbn 2.84031.166.6 / 96 pages / 11,50 €
"Cet instant de tous les instants, le voilà, l’espéré, l’inespéré. Une fois encore tu goputes, en reconnais la saveur unique, familière pourtant. Instant où l’on se hisse. C’est ça : on arrive, c’est là et déjà c’est échappéDe si peu, tu gardes cependant sur la langue la saveur. Qui te comble et te légitime. Ce qui fut, ce qui fuit. J’ai été heureux, je le (…)
1er janvier 2004
Une saison de neige avec thé
Voici la biche bleuissant
penchée sur tes sommets d’hiver
là où il fait sombre
comme un oeil protégé
par la main du silence
regarde le charroi du temps
C’est une saison de neige et de lumière
tu dresses un corps qui te ressemble
sur la pierre de blancheur
dans la hanche sacrificielle
Tu veux.
Dans tes doigts le thé
ramène l’eau des rives
ritualise le monde
rassure la béance
Tu bois le thé
et la neige
sur le beau sein du vide
retourne la parole (…)
1er janvier 2004
Tu t’en vas
Arrête de perdre la mémoire. Arrête de faire n’importe quoi. Arrête de pisser partout. Arrête de parler toute seule. Arrête de faire l’enfant. Arrête.
Tu t’asseyais dans ton fauteuil. Aussitôt, tu sortais tes aiguilles et ton tricot. Les aiguilles se mettaient à danser à un rythme effréné. Admirative, je te regardais me tricoter un pull pour l’hiver.
1er décembre 2003
Au hasard de l’homme
Je rêve, j’ai peur
C’était quelqu’un qui en revenait
un envoyé, quelqu’un qui avait vu
du dedans l’invisible
du dehors le visible
C’était quelqu’un qui portait deux visages
le visage d’un long aller
le visage d’un lent retour
Et qui disait presq’à voix basse
Je rêve de sables mouvants, d’effacement
là où le plus infime s’épanche
dans un humide remuement
J’ai peur de me souvenir
des enfants rieurs aux mains des bourreaux
de leurs noms de rue, de leurs noms d’Etat
de leurs oripeaux
Je rêve d’un (…)
Poème
de l’instant
Le mot
J’ai arraché le mot aux crevasses de la langue, l’ai amené et planté dans mon jardin, que j’ai désherbé, labouré, arrosé, jusqu’à ce que le mot germe, fleurisse, emplisse le jardin de son parfum.