La Différence
1er février 2010
Oeuvre poétique II
Goncourt de la poésie 2009
Préface de Jean Pérol
Le deuxième tome de l’Œuvre poétique de Abdellatif Laâbi – le premier a paru en 2006 – comprend les recueils suivants (tous édités à La Différence, excepté Fragments d’une genèse oubliée paru chez Paroles d’Aube en 1998) : Le soleil se meurt (1992, 2e Éditions, 1994), L’Étreinte du monde (1993, 2e Éditions, 2001), Le Spleen de Casablanca (1996, 2e Éditions, 1997), Poèmes périssables (2000), L’Automne promet (2003), Les Fruits du corps (2003) – un recueil de (…)
1er janvier 2010
Guerre, words y plato
"C’est pour toi
Seule
Que je fais luire
Un nom de ma langue
Je combats le silence à main armée
J’ose
Tu sais ils me terrifient
Ils me traitent de chanteuse
Pour toi
Je brave le vent glacé
Je sais tu m’attends
Ton oreille me rend raison
Je ferais le pas
D’escrime contre silence
Sur tes cheveux je poserai
La tiare
Je parlerai
Juste avant la mort
Ils me traitent
Je les traite
Je ne manque pas de coeur
De corazon
De valeur
Pour toi seule
Le temps que ma langue trouve le temps (…)
1er janvier 2010
Apollon jeté à terre
Quand Michel Bulteau se proclama, à la fin des années 80 le « dernier poète classique », qui l’a entendu ? À lire aujourd’hui ce nouveau recueil, Apollon jeté à terre, on serait tenté de le croire. Il a débarrassé la poésie de ses comparaisons obligées, de sa mythologie à la petite semaine et lui a fait retrouver une dignité de style qui, d’après lui, remonterait à Ronsard.
Moralité : celui qui veut conserver une tradition devrait toujours s’appliquer d’abord à savoir en quoi elle consiste.
Où sont les fleurs (…)
1er octobre 2009
Variations du sensible par Yves Mabin Chennevière
"- Qui apaisera l’évasion du temps
entre l’incertitude des luttes permanentes
et les désirs brimés d’un exil vers l’ouvert,
sans regret d’instants que leur fugacité efface ?
[…]"
1er mai 2009
Ode maritime de Fernando Pessoa
Traduit du portugais par Dominique Touati.
Nouvelle édition revue et corrigée par Claude Régy
et Parcídio Gonçalves.
1er mai 2009
Coeur à rebourd de Ben Arès
"Enfant, tu venais d’avoir cinq ans. Cinq ans
d’une vie éclair. Cinq ans de remue-ménage, de
rebondissements et de sourires d’espoir. Tout
passerait vite de sourires, coups de dés, coups de
Dame, sans y croire. Tout passerait le temps d’une
vie éclair, semée ci et là d’heures d’inconsciences et
de comas, de sourires et d’espoirs. Tout passerait le
temps d’un dernier soupir, d’un dernier espoir, d’un
dernier refus de soleil noir. Ton père tenterait de te
réanimer, préférant voir une nouvelle (…)
1er avril 2009
Poésies complètes de Marcel Lecomte
Pour Marcel Lecomte (1900-1966), la poésie est l’art le plus riche, le plus difficile et le plus périlleux qui soit : une alchimie qui permet au poète d’établir son miroir magique. Lecomte est un contemplatif ; il cherche le réel sous les apparences de la réalité, et fait du poème "un réel hors réel". S’il prend part au premier groupe surréaliste apparu en Belgique - avec Camille Goemans et Paul Nougé -, il est aussi le premier à s’en éloigner. Cette aventure collective aura donné des individualités, (…)
1er avril 2009
Poésies complètes de Stefan George
Poésies traduites de l’allemand et présentées par Ludwig Lehnen.
Bilingue.
Ce volume est composé des sept grands recueils de Stefan George :
Hymnes-Pèlerinages-Algabal (1890, 1891, 1892)
Les Livres des Églogues et des louanges, des Légendes et des chants, et des Jardins suspendus (1895)
L’Année de l’âme (1897)
Le Tapis de la vie (1900)
Le Septième Anneau (1907)
L’Étoile de l’alliance (1914)
Le Nouveau Règne (…)
1er mars 2009
Poésie 1 (1953-1978)
Oeuvres complètes.
Avant-dire de Claude Michel Cluny
Préface de Pierre Perrin
Je ne sais plus rien de ce qui fut
je veux dire de ce temps des colères
où je tranchais de tout comme un éclat la chair
je ne sais plus rien de ce qui fut
que cette grenaille rouillée dans les dunes
qui parfois parle à peine de combats et de cris
je ne sais rien de ce qui vient
je veux dire du temps du cœur et de la mort
je ne sais encore rien
que ce vent qui passe comme (…)
1er novembre 2008
Oeuvre poétique
Avant-dire d’Abdellatif Laabi. Préface de Yann Orveillon.
"De mes mains maladroites je bâtis une demeure
un poème d’ailes et d’eaux
pour que tu habites enfin un moment de Palestine
une versant pur d’évangile
je te cache au plus profond de la plus humble fleur
sous l’ortie sèche qui flambe au milieu des cailloux
je n’ai que toi pour faire face à l’inconnu, aux orages des enragés."