La boucherie littéraire

Il saignera des cordes

24 août 2021

Il saignera des cordes

Prix CoPo et Prix CoPo des lycéens 2023.
Il ne lui reste qu’un souvenir pour survivre. Et la voix de sa femme, seule boussole, pour
continuer à la chercher. Errances, introspections, émotions troubles et contradictoires rythmeront son retour, avec la vitesse exponentielle d’un choc.
Le compte à rebours est enclenché.
Exhumer la colère
inaugurer la page d’un nouveau règne
je porte le silence en bandoulière
avec le poids trop lourd de ce que j’ai vu
j’éclate mon navire contre un mur pour ne (…)

Il vise le ciel et tire

15 janvier 2021

Il vise le ciel et tire

Ensemble de poèmes écrits autour de l’œuvre de Miles Davis.
À propos de ce recueil, Thomas Vinau dit : « Je ne suis ni musicien ni spécialiste de l’œuvre de Miles Davis ou d’autre chose. Je fonctionne avec l’art comme avec les arbres, les humains ou les nuages. Je trempe ma langue, mes yeux, mes sens. J’y goûte avec ma naïveté sincère ou ma mauvaise foi, ma tristesse ou ma morgue d’enfant, ma joie et ma colère. Et quand ça tient bon, que ça tient chaud, simplement, bêtement presque, comme un chien qui (…)

Lignes de désir

15 janvier 2021

Lignes de désir

Il fallait bien tirer un trait. Pour suspendre la peine, briser la honte, tirer la langue, définir un contour de soi. Il fallait bien devenir ce trait et l’étirer. Pour permettre la rencontre, entre les peaux, faire de ces expériences un langage. De la main, raconter, devenir cette ligne et questionner, le désir, rendu visible, entre vous et moi. Lignes de désir raconte le chemin que parcourt une femme, d’une prise de parole à une prise de corps, d’un corps empêché à un corps (…)

Conversation au-dessus du vide

30 octobre 2020

Conversation au-dessus du vide

Ce texte a été écrit en mai 1989, tout de suite après la mort de ma mère.
J’avais noté en la veillant, les phrases qu’elle prononçait dans son délire démentiel.
Elle n’avait qu’une conscience physique de ma présence et ne m’identifiait pas, sauf quelques fulgurances peut-être.
J’ai pris sur moi de relever sur un carnet, les commentaires qui lui passaient par la tête, propos passés au filtre de l’inconscient et qui, dans bien des cas, remontaient à l’enfance.
Les phrases en italique, sorties de sa bouche, (…)

La renouée aux oiseaux de Paola Pigani

24 octobre 2019

La renouée aux oiseaux de Paola Pigani

Dans la buanderie il y a
un brouillard d’âme
ça monte des lessiveuses
on nous donne des remords de savon
il faut faire avec
j’entends les brosses
arracher les souvenirs de peau.

Où vont les robes la nuit

2 mars 2018

Où vont les robes la nuit

Récit en proses poétiques né lors d’une insomnie, la nuit de la Saint-Valentin. Il s’agit d’une conversation avec un robe. Ce texte cousu à l’endroit à l’envers invente une doublure au manque pour rendre supportable la douleur. Chaque prose imagine une photographie à laquelle s’adresse notre solitude.

La rotation du cuivre

2 mars 2018

La rotation du cuivre

C’est une marche ontologique. Traversée cinématographique à travers une forêt goudronnée. La rotation du jour et d’un suicide qui recommence est le cœur du récit. Ce recueil est un mouvement de l’aveu, un relâchement de tous les contrôles de routine, un refus de l’immobilisme et surtout, de l’incontournable putréfaction.

<i>Paysages intermittents</i>

1er décembre 2016

Paysages intermittents

Impermanence de l’être dans les sillons d’un temps altéré, Paysages intermittents est un instantané qui se regarde avec la profondeur de champ d’une radiographie.
Dans ces jeux de transparence, trois voix, trois temps simultanés s’expriment.
Ainsi femme. Ainsi paysage. Ainsi temps.
Une absence. Une attente. Une suspension.
Singularité de ce voyage : mémoire du paysage, paysage de la mémoire, tout paraît en mouvement.
Mais est-ce le cas (…)

Maison d'Emanuel Campo

1er décembre 2016

Maison d’Emanuel Campo

Maison. Poésies domestiques est une mise à flow de la famille et du papier, une navigation singulière du soi à la scène et de la scène au salon.
Ce recueil est né, une nuit de l’été 2013, lors d’une prise d’otage menée par le sommeil lourd et inconscient des êtres aimés et la naissance d’une tendinite au pouce.
Traçant continuellement des passerelles entre différentes disciplines artistiques, Emanuel Campo cherche peu à peu à construire une maison de plain-pied dans son (…)

Le ciel du dessous de Jean Azarel

1er octobre 2016

Le ciel du dessous de Jean Azarel

Juste un grondement fraternel
au pied de la montagne,
le pas lent de l’homme
uni au goutte-à-goutte
de la quête.
Peut-être après le temps compté
dans les entrelacs de la grâce,
comprendras-tu l’au-delà amer
où broute
le troupeau de mes fautes.

Poème
de l’instant

Le bel âge

pêle-mêle cheveux
et bulles d’aube
ton doigt perché sur
ma lèvre
le soleil peut bien
tambouriner

RAPHAËL LAIGUILLÉE
Le bel âge
Éditions Gallimard / 2023