La fête prenant de vitesse l’obscur

La fête plonge dans le labyrinthe des racines, en extrait l’air et le feu. Parlant d’elle c’est de l’innomée qu’il s’agit, ne craignant ni tempête ni blessure, menant le subconscient à sa geste. Emprise subtile et radicale, le poète enfin respire les autres dans leur nature mouvante.
Poème
de l’instant
Santana de toutes les étoiles
Je viens de tellement si loin
marchant sur les hauts fonds
les nerfs chargés de flambeaux
je viens de plus que là-bas
je joue jusqu’aux lèvres de mes mots
je salue tous mes morts
j’ouvre
l’atelier des nuits scintillantes
Zéno Bianu & Yves Buin, Santana de toutes les étoiles, Le Castor Astral, 2020.