Le Cœur vivant des ombres
de Delphine Durand

Peintures : Hubert Haddad
« On sort, revient ou ne revient pas de ces pages sans être quelque peu pantelant. C’est que Le cœur vivant des ombres possède une telle intensité, expressive, sensible, historique, personnelle, universelle, ô combien singulière toutefois, recèle de telles fulgurances et brasse tant de vies en son apocalypse que l’on en titube, stupéfait, bouleversé par ce qui rassemble tout l’amour, toutes les profanations et toute l’innocence du monde. Nous sommes confrontés, ici, à une espèce de cime vertigineuse : tout pourrait dès lors s’écrouler, s’envaser dans la fange nauséeuse du temps et des horreurs subies, mais tout s’éveille, ou bruit, battements d’ailes et carcasses d’anges dont on recueillerait les cendres, passion, étreinte, si bien que c’est un chant qui s’élève, né du paroxysme affectif autant que d’une égarante bonté. » Lionel Bourg
Poème
de l’instant
Les framboisiers
Il se pourrait aussi que le printemps
n’en finisse pas de nous promettre un air
d’avant l’oubli ces fleurs heureuses
ces nuages qui nous ressemblent