Le temps qu’il fait

Les éditions Le temps qu’il fait ont été créées par Georges Monti en 1981. Ce nom lui a été inspiré par le titre d’un roman d’Armand Robin, Saint patron libertaire qui ne voyait pas la littérature comme un divertissement, ni un loisir, moins encore, évidemment, comme une marchandise.
Leur catalogue, riche de plus de 400 titres, ne revendique ni doctrine, ni école, mais une totale liberté quant aux genres et aux formats. Il forme cependant ce qu’on pourrait nommer une famille d’esprit qui aime à égarer ses lecteurs dans un taillis de textes inclassables, buissonniers et gourmands. « Un peu de sagesse, un peu de savoir, très peu de pouvoir, et le plus de saveur possible », selon l ’heureuse formule de Barthes. De Pascal Commère à Gilles Ortlieb, en passant par Henri Thomas, de Jean-Pierre Abraham à Jean-Loup Trassard, en passant par André Dhôtel et Jean-Claude Pirotte, par exemple, cette « petite encyclopédie des interstices » (Gérard farasse) nous fait entrevoir ce qui dans le monde nous échappe sans cesse en nourissant notre rêverie, nous révèle à ces miracles quotidiens, sources d’émerveillement constant.
Qu’elle s’écrive en prose ou en vers, qu’elle vagabonde ou réfléchisse en dialoguant au besoin avec la peinture et la photographie, la littérature que nous aimons nous conduit vers des patries intérieures qu’elle éclaire. Hors des modes, donc, et de l’actualité, une littérature débarrassée du poids du temps qui nous donne à entendre nos voix les plus intimes et les plus authentiques.

Collection poésie étrangère
Poésie contemporaine
Editions sonores

Type de livres
Broché

Mode de diffusion
Diffusion Athélès, distribution Les Belles Lettres

Année de création : 1981

Nombre de parutions par an : 20

Tirage moyen : 1500

Auteurs phares : Jean-Pierre Abraham, Pascal Commère, Gilles Ortlieb, Jean-Louis Trassard, Jean-Claude Pirotte, Armand Robin, Henri Thomas, Jude Stéfan, André Dhôtel.

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Editeur  : Georges Monti

Contact

31 rue de Segonzac

16100

Cognac

Les périls de Londres

1er avril 2010

Les périls de Londres

Jean-Claude Pirotte a, en quelque sorte, légendé les clichés de Sylvie Doizelet, qui lui ont inspiré de courtes fables disant à la fois l’air du temps, la mémoire perdue, et les dangers qu’affronte aveuglément l’être humain dans un univers en voie de délabrement, ou de métamorphose inquiétante.
Cent cinquante ans après Les cris de Londres, en voici donc les périls.Sylvie Doizelet, qui pratique la capitale anglaise depuis l’adolescence, a pris lors de ses récentes promenades quelques instantanés qui (…)

Poèmes d'autrefois, le reniement de Pierre de Benjamin Fondane

1er mars 2010

Poèmes d’autrefois, le reniement de Pierre de Benjamin Fondane

Traduits du roumain par Odile Serre
"J’avançais.
Tout un monde d’images se tressait sous mes paupières ;
je gravissais les crêtes et nageais dans les rivières -
j’avançais
et dans mon sang bouillonnant, tel un torrent de lave,
jaillissait, suave,
l’impérieuse verve de mon aïeul Adam…"

Récits librement inspirés de ma vie d'oiseau

1er décembre 2009

Récits librement inspirés de ma vie d’oiseau

"Comme les deux opus précédents, ce recueil est une boîte emplie de voix perdues.
D’énigmatiques personnages sont ici rassemblés pour élever leur voix et raconter une histoire qui est peut-être la leur."

Quand je me deux

1er novembre 2009

Quand je me deux

"Quelque chose cloche ou boite à vide
Manque la neige l’élément heureux sans paternel sem-
piternel
La neige et puis ensuite le boueux l’avant printemps le
presque bleu
l’empreinte fauvette de joie peut-être
[…]"

Les larmes de Spinoza

1er octobre 2009

Les larmes de Spinoza

Nous ne sommes pas seuls. Des êtres nous accompagnent sur la page, marchant à nos côtés depuis les premiers balbutiements, alors que le geste d’écriture n’est pas encore sorti du brasier qu’il nourrit. Les raisons qui le motivent demeurent lointaines. Et obscures. Pour le lecteur, aussi bien que pour le narrateur ‹ tout jeune garçon d’abord, avant qu’il ne découvre qu’écrire questionne précisément ce mystère.
Sans prétendre déceler l’origine d’un tel geste, il arrive que s’imposent à nous certains instants (…)

La Nada

1er octobre 2009

La Nada

« De quoi souffrent-ils ? De quoi ont-ils encore peur, ces morts qui sont un peu les miens ? Ils me le disent parfois quand souffle le vent, mais les haies de lauriers étouffent leurs voix comme la terre étouffait celle de la Catalogne. Cette voix chaude et soudain trop rouge. Rouge de ce silence sur les chemises blanches de la jeunesse, de ma jeunesse. Ils sont là ! Eux mes frères, garçons bouchers, charpentiers ou maquereaux, tous ceux qui pensaient leurs peaux trop claires pour porter le feu (…)

Revermont

1er novembre 2008

Revermont

Ecrit comme un journal entre octobre et Noël, sous l’invocation des écrivains aimés, ce livre de poèmes a des accents mélancoliques et même testamentaires. Chassée parfois par la lumière de ce coin du Jura que le poète habite, c’est pourtant l’ombre qui domine, propice aux ruminations de la mémoire et accueillante aux regrets. « Mais il nous reste un peu de rage / au cœur un brin d’amour humain / le tenace espoir que demain / nous serons élus par l’orage » — et la musique entêtante de la prosodie de (…)

Les ardoises du ciel

1er avril 2008

Les ardoises du ciel

« Le livre des Ardoises du Ciel va se dessiner en contrepoint de celui des Inscapes, publié en octobre 1994. Avec François Dilasser, nous avions eu l’idée, les années suivantes, de poursuivre notre exploration, d’en continuer l’histoire, l’analyse et l’illustration.
On trouvera donc dans ce nouvel ouvrage la trace de nos méditations, des citations du Duns Scot et Gerard Manley Hopkins, une découverte de l’Abbatiale carolingienne de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu, un séjour au Pays de la Magie avec Henri (…)

Les Commis

1er novembre 2007

Les Commis

La mort leur a légué du trèfle, des luzernes, l’usage à l’église d’un banc où ils ne s’assoient pas. Le sourcil bas l’œil noir comme une grange, un droit sur les filles des commis qui sont joueuses et le cachent bien. Leurs mères l’étaient aussi sont en noir, se disputent quand le soleil descend au fond des cours la confiance brutale des maquignons.
Les enfants se glissent facilement derrière leurs yeux, ils les ouvrent alors pour réchauffer les chambres. Les commis sont près des mares cassent la glace (…)

Graminées

1er novembre 2007

Graminées

Ces poèmes s’imposèrent à moi plus que je ne les choisis, obéissant à un émerveillement intérieur qui mêlait et l’air et la terre, dont je ne pris conscience que plus tard. Rien de prémédité, donc, rien de décidé. C’est comme si la voix des herbes s’était à mon insu substituée à la mienne, ou plutôt comme si le monde se muait en une vaste prairie, au cœur de laquelle s’instaurait, répondant à un mouvement infime mais permanent, une conversation qui, prenant les herbes comme sujet, cherchait à même la terre, en (…)

Poème
de l’instant

Topologies

J’ai pris Emily Dickinson avec moi.
Ses oiseaux perdus –
La rage, la terreur, la frustration, la peine,
Croire que demain tout ira bien.

JOANNA DUNIS
Topologies
Le Castor Astral / 2023