Le nouvel Athanor
1er juin 2017
Jacques Viallebesset Portrait, bibliographie, anthologie
Fasciné par l’oeuvre terrienne et magique de Jean Giono, mais aussi par celle de René-Guy Cadou et par l’École de Rochefort (notamment Jean Follain et Luc Bérimont), Jacques Viallebesset est un veilleur de haut vol, intransigeant, lyrique tout entier engagé dans le labyrinthe incendié de Louis Aragon, de Paul Éluard et de leurs héritiers. Il est issu, pour le meilleur, de ce siècle des Lumières, qui n’en finit jamais de s’éteindre. Il reste obsédé de fraternité, toujours à la croisée d’une conscience (…)
1er mai 2016
Contrejour amoureux d’Isabelle Lagny et Salah Al Hamdani
Préface de Jacques Ancet
Dialogue d’amour de haute tenue littéraire, deux voix exceptionnelles se répondent
"Tout s’agitait
Le vent frappait sans cesse
Le livre était ouvert
Et pourtant
lorsque je me suis allongée près de toi
tu m’attendais encore"
1er mai 2016
Jean-Pierre Rosnay
De
son
vivant,
Jean‐Pierre
Rosnay
et
son
«
Club
des
poètes
»,
rue de
Bourgogne,
à
Paris,
n’ont
jamais
été
effacés,
bien
au
contraire ! Mais,
en
2016,
le
«
Club
»
poursuit
son
chemin
de
propédeutique poétique.
De
plus,
on
peut
se
demander
qui
sont
les
nouveaux lecteurs
de
l’œuvre
importante
de
Jean‐Pierre
Rosnay.
Quoi
qu’il
en
soit,
ce
treizième
recueil
de
la
collection
désormais célèbre
« Poètes
trop
effacés »
permet
une
redécouverte
audacieuse
et
utile
de
Jean‐Pierre
(…)
1er janvier 2016
Une lumière s’accorde
Ceux là marchent
par hasard
Moi je cours
hors d’atteinte
Une trouée signale
la clarté décisive
On doit tous y aller
Il restera de nous
la transparence du soir
1er juin 2015
Patricia Laranco
La mer a sa tendresse
Regarde-là, la mer
Elle accourt
de partout
Matière vagabonde
Enluminure
fébrile
Hérissements
salins
Embruns lourds
galops nus
L’écume à toute allure
voies lactées
sur le sable
inscrites à grands renforts
vifs
sur le chant
noir
du ciel…
1er juin 2015
Les Cahiers du Sens 2015 : Le Feu
Le feu l’édition anniversaire 25 ans de la revue Les Cahiers du Sens !
« L’amour n’est qu’un feu à transmettre. Le feu n’est qu’un amour à surprendre ».
Gaston Bachelard.
En souhaitant éviter la division en chapelles, ce qui revient à éloigner toute tendance isolationniste, notre revue a atteint un quart de siècle, non point de sagesse mais plutôt d’élan vital. Paraissant à un rythme annuel, elle a pu (ou su ?) demeurer fidèle aux objectifs du Nouvel Athanor : à savoir éditer, promouvoir, diffuser la (…)
1er juin 2015
Un nom pour la nuit de Bojenna Orszulak
Mélancolie
Le silence des figures
de la mélancolie
Vertiges de résille noire
obsessions de Dürer
visages pâles d’insomnies
dans la suite des miroirs
tombées du jour qui durent
déserts lisses comme la mer
…
1er juin 2015
D’où venir ? de Marie Gatard
Préface de Gérard Noiret
Assam
Le jour je suis
ce que je vois ce que je sens
mais la nuit
a la forme de demain
Cette nuit les mots avaient la forme de continents.
Découpés dans un immense planisphère, ils avaient les couleurs usées des cartes scolaires de jadis.
Il fallait les emballer soigneusement, les disposer selon leur forme, pour une destination lointaine. Qu’à la dernière marche de ma vie, les mots fragiles arrivent (…)
1er juin 2015
La révolte, le vide et la grâce de Benard Jakobiak
Préface de Hubert Ordronneau
Et si c’était cela
La graine de poète :
il a eu l’impression
qu’on ne voulait pas.
On te voyait déjà
à la naissance, mort.
Tu as eu l’impression
qu’on te laissait mourir
malgré tes cris d’angoisse,
de faim et de colère.
Il fallait t’enfermer
entre porte et murailles.
…
1er avril 2015
Le sang le soir
Ce qui s’efface
1
Quand tu nais
Tu n’es déjà
Dans ta naissance
Que ce non-sens
2
Tu marches et tu t’effaces
C’est en t’effaçant que tu existes vraiment
C’est en t’effaçant que tu es homme
Et tu t’effaceras un jour à jamais
Tu ne seras plus que cette absence
Ce sans-nom
Ce sans-lieu
Ce sans-Dieu
Ce rien
Rien qu’une poussière de passage
Perdue dans l’immensité du temps…
Poème
de l’instant
Sonnet
Moi, je vis la vie à côté,
Pleurant alors que c’est la fête.
Les gens disent : « Comme il est bête ! »
En somme, je suis mal côté.
J’allume du feu dans l’été,
Dans l’usine je suis poète ;
Pour les pitres je fais la quête.
Qu’importe ! J’aime la beauté.
Beauté des pays et des femmes,
Beauté des vers, beauté des flammes,
Beauté du bien, beauté du mal.
J’ai trop étudié les choses ;
Le temps marche d’un pas normal ;
Des roses, des roses, des roses !
Charles Cros, « Sonnet », Le Collier de griffes.