Leconte de Lisle, de son nom complet Charles-René-Marie Leconte de Lisle, naît le 22 octobre 1818 sur l’île Bourbon, aujourd’hui la Réunion.

Ce n’est qu’à 18 ans qu’il vient en France, à Rennes, pour y étudier le droit. Mais très vite, il décide, allant ainsi à l’encontre de sa famille qui décide de lui couper les vivres, d’abandonner ces études et de se consacrer à la poésie.

En 1845, alors domicilié à Paris, il fréquente les milieux littéraires et poétiques mais également le groupe des phalanstériens, puis collabore à La Phalange et à La Démocratie pacifique. Dès 1845, trois ans avant la Révolution de 1848, il publie deux nouvelles dans lesquelles il combat avec ferveur le servage. Ces deux récits évoquent le thème problématique de l’égalité entre les hommes. Il relate par exemple l’histoire d’un esclave, Sacatove, qui enlève sa maîtresse.

Comme d’autres également venus des îles, Leconte de Lisle doit travailler pour subvenir à ses besoins. C’est en 1852 et chez Marc Ducloux qu’il publie son premier recueil majeur intitulé Poëmes antiques. Celui précédera Poèmes barbares publié en 1862.

Avec ces receuils, Leconte de Lisle devient rapidement le chef de file de l’école dite du Parnasse, aux côtés de Catulle Mendès, Sully Prudhomme, José-Maria de Heredia, François Coppée, Léon Dierx, Louis Ménard, Villiers de l’Isle-Adam, entre autres. Ensemble, ils publient, par l’intermédiaire de l’éditeur Alphonse Lemerre, trois volumes collectifs de poésie, en 1866, 1871, 1876. On y retrouve également des textes de Paul Verlaine, Charles Baudelaire et Arthur Rimbaud.

En 1886, neuf ans après une candidature infructueuse à l’Académie française pour laquelle il n’obtient les voix que de Victor Hugo et Auguste Barbier, il est élu au fauteuil de Victor Hugo. Il est reçu le 31 mars 1887 par Alexandre Dumas fils.

Leconte de Lisle meurt le 17 juillet 1894, lors d’un séjour au château de Voisins à Louveciennes, chez le banquier Guillaume Beer et son épouse Elena Goldschmidt, qui fut son admiratrice et sa muse. Le poème « La rose de Louveciennes » lui estdédié.